Page 39 - Le seul vrai Baptême
P. 39
dangereux. Selon le Protestantisme, la définition d’un sacrement est «une ordonnance Sainte de Dieu,
instituée par le Christ, dans laquelle, par un signe visible ou sensible, la grâce de Dieu est représentée
et appliquée aux croyants. Ceux-ci expriment en retour leur foi et leur obéissance envers Dieu en y
participant activement d’une foi sincère». Or, non seulement que les sacrements ou ordonnances ne
sont pas nécessaire au salut, le Saint-Esprit n’a besoin d’aucun intermédiaire pour appliquer sa grâce.
En disant qu’un croyant doit exprimer sa foi et son obéissance en participant aux sacrements ou
ordonnances, ce concept tombe dans l’Arminianisme dont l’enseignement est de plaire à Dieu par son
obéissance, selon son libre-choix. Comme signe extérieur, seul la Parole de Dieu peut engendrer le
moyen de la foi par laquelle nous recevons la grâce, et cela est un don gratuit de Dieu qui n’a aucun
rapport avec l’obéissance de l’individuel (Romains 10:17; Éphésiens 2 :8). Personne ne peut contribuer
quoi que ce soit ni coopérer avec l’Esprit pour recevoir la grâce. L’Esprit se sert aussi de la prière, de la
louange, et de la communion fraternelle pour que nous récoltions les bénédictions qui découlent de la
grâce. Ceux-ci n’engendrent pas la foi mais la fortifie. Les sacrements ou ordonnances sont non
seulement inutiles dans ce domaine, ils entravent la foi en remettant le croyant sous des pratiques
issues de la loi, et s’opposent au ministère vicarial de Christ qui a été baptisé à notre place et qui a
participé au repas de la Pâque à notre place afin d'accomplir la loi pour nous. Prétendre que Christ a
institué ces rituels après nous avoir délivré de la loi et de ses ordonnances (Colossiens 2:14), est une
déviation sérieuse par rapport à la foi, si non un renversement complet de la foi même que l’Écriture
nomme «l'apostasie».
a) Le Baptême d’eau:
On dit qu’après sa résurrection, Christ a institué le baptême d’eau. Les passages principaux utilisés
pour légitimer le rituel du baptême d’eau sont: Matthieu 28:19; Marc 16:16. Il est dit que dans ces
passages Jésus a chargé ses disciples de baptiser d’eau ceux qui venaient à la foi. Mais, comme il fut
démontré souvent auparavant, on a beau regarder ces passages dans le Français, l’Anglais, le Grec, et
l’Araméen et on y trouve aucune goutte d’eau. Pour voir un baptême d’eau dans ces passages il faut
l’introduire dans le texte sous la base d’une conjecture, en d’autres mots il faut faire dire à la Bible ce
qu’elle ne dit pas. A vrai dire, la théologie des diverses églises et dénominations est remplie de telles
conjectures. La subtilité de la légitimation du baptême d’eau se trouve dans l’affirmation de plusieurs
qu’il remplace la circoncision sous la loi (Colossiens 2:11,12). Ici les embûches sont les mots
«ensevelis» et «baptême». Le mot «ensevelis», que nous retrouvons aussi dans Romains 6:4, en porte
plusieurs à la confusion et les prétentions sont nombreuses à ce niveau. Dans le Grec, le mot
«ensevelis» est «SUNTHAPTÖ» et signifie «être enveloppé, caché en, unir avec, assimilé, être
incorporé, être intégré, être absorbé, être identifié». Ces passages n’indiquent pas que nous avons été
ensevelis avec Christ dans le tombeau, mais que nous avons été unis à lui ou intégré en sa mort et sa
résurrection. Nous avons été «incorporé» dans la mort de Christ, et Christ est mort sur la croix et non
dans la tombe. Inverser cela serait renverser l’Évangile, et c’est exactement cela que font ceux qui
pratiquent le baptême d’eau par immersion, nous indiquant que le baptême de cornichons est anti-
biblique. Le gros du problème réside avec l’interprétation du mot «baptême». Le fait aussi que le mot
«baptême» est un mot translittéré et non une traduction n’aide pas le cas. Nous avons tellement été
conditionnés depuis des siècles par différentes religions à tendances chrétiennes, que notre esprit
associe inconsciemment le mot baptême avec l’eau. Aussi, un des facteurs importants dans ce contexte
est l’indolence de ceux qui se disent chrétiens. Ils veulent à tout prix éviter de se donner la peine de
vérifier de tels sujets, et préfèrent suivre aveuglement l’enseignement de leur église ou de leur pasteur.
Ils refusent de penser pour eux-mêmes de crainte d’offenser leurs dirigeants spirituels avec la vérité,
ou d’être exclus de leur église pour avoir pris position contre leurs doctrines. Une telle indolence fait
lever le cœur et plusieurs seront vomis de la bouche du Seigneur à cause de cela (Apocalypse 3:16). Or
quand l’Écriture parle d’un baptême d’eau, elle ne manque pas de l’indiquer clairement (Luc 3:16). Ce
qui veut dire que l’expression «baptiser» n’implique pas toujours que de l’eau soit présente. Ce qui veut