Page 41 - Le seul vrai Baptême
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substitut. De même la traduction de Matthieu 28:19 devient: «Allez donc et instruisez toutes les
nations, les consacrant au NOM unique du Père, savoir du Fils, c'est à dire de la Sainte Présence
divine.»
Puisque tel est le cas, le baptême d’eau n’est plus d’aucune utilité, en fait, il n’a plus sa place dans
l’économie de la grâce, rituellement ou symboliquement. Pour faire le point, il est important de
remarquer que le baptême d’eau n’est pas un nouvel élément dans le Nouveau Testament qui apparaît
à l’improviste comme le poil proverbial dans la soupe du Texte Sacré. Le fait que les pharisiens
reprochèrent à Jean le Baptiste de baptiser (Jean 1:24-26) est l’évidence qu’ils connaissaient déjà cette
pratique. En plus, leur question, «Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es point le Christ, ni Élie, ni le
prophète?», est l’indication que le baptême d’eau était déjà connu des prophètes de l’Ancien
Testament. En fait, le contexte de Jean 3:23-26 indique clairement que le baptême d’eau faisait partie
des rituels de purification de la loi. La preuve de ceci se trouve dans Hébreux 9:10 où nous voyons dans
le Grec que le mot «BAPTISMOÏS» ou «baptême» a été traduit par «ablutions» et non immersion, le
terme étant au pluriel pour indiquer qu’il y avait plusieurs différents baptêmes ou ablutions sous la loi,
comme l’indique aussi Hébreux 6:2. La forme ou mode d’application de l’eau est aussi décrite dans
l’Ancien Testament. Dans la prophétie d’Ézéchiel, le mode est l’effusion (verser de l’eau), «je répandrai
(verserai) sur vous des eaux nettes» (Ézéchiel 36:25); dans la loi, le mode est l’aspersion, «tu feras
aspersion sur eux de l’eau de purification» (Nombres 8:5-7), les deux formes étant valides sous
l’Ancienne Alliance. Le baptême d’eau détenait un caractère prophétique dont le but était d’annoncer la
manifestation du Messie à Israël, et c’est exactement cela que Jean le Baptiste, le dernier des
prophètes de l’Ancienne Alliance, déclare dans Jean 1:31. En d’autres mots, à la manifestation de Jésus,
le baptême d’eau avait accompli son but et n’était plus nécessaire. Que les premiers disciples
continuèrent pour un temps à utiliser cette pratique, est tout simplement du au fait que la loi resta en
vigueur du temps que le temple demeurait, jusqu’à sa destruction finale en l’an 70. Pour une période
transitoire de quarante ans après la résurrection et l’ascension du Seigneur Jésus, la loi et la grâce
coexistèrent ensemble pour servir de signe aux Juifs que le Royaume de Dieu traversait les frontières
d’Israël pour être annoncé aux Gentils. Les Juifs qui se convertissaient sous la grâce continuèrent
quand même à observer la loi, mais ils n’imposèrent point cette pratique aux Gentils qui n’avaient
aucun rapport avec la loi donnée à Moïse (Actes 15:4-29), et cela est important à remarquer pour nous
qui ne sommes pas Juifs de sang, mais d'Esprit. Or, puisque Jésus a accompli parfaitement la loi pour
nous comme notre substitut, et qu’il a aboli toutes ses ordonnances par son sacrifice sur la croix
(Colossiens 2:13-15), il est évident que le baptême d’eau qui faisait parti des ordonnances fut aboli
aussi. Que le baptême d’eau continua d’être pratiqué après le départ des apôtres, fait parti de
l’avertissement de l’apôtre Paul contre les faux docteurs et les fausses doctrines qu’il avait prévu (Actes
20:28-31). Paul déclare qu’il y a maintenant «un seul baptême» (Éphésiens 4:5), celui d’être ENGAGÉ
dans la mort et la résurrection de Christ (Romains 6:3-5; Colossiens 2:11,12). Ainsi coule à pic le
sacrement ou ordonnance du baptême dans les eaux stagnantes de son inconsistance.
Considérant tout ce qui vient d’être dit, il n’y a aucun doute que le baptême d’eau, tel que pratiqué par
les églises, les dénominations, et les groupes dissidents, sert à remettre le croyant sous la loi après lui
avoir annoncé la grâce. Dans ces milieux, le baptême d’eau n’est pas un moyen de grâce mais un
moyen d’exploitation. Tout chrétien réel doit être conscient du danger qu’encours une telle
perversion de la foi (Galates 1:6,7; 2:4; 3:2,3; 5:4). Mais il y a plus à cette perversion que l’on puisse
s’imaginer. Non seulement qu'elle est une attaque à l’union mystique du salut qui annule les mérites du
sacrifice de la croix, elle est marquée aussi par la déviation du cléricalisme qui dérobe le croyant de sa
liberté en Christ. Les Protestants, tout comme les Catholiques Romains et plusieurs autres sectes
comme les Évangéliques, considèrent le baptême d’eau comme légitime seulement lorsqu’il est
administré par un ministre dûment accrédité, sauf dans quelques exceptions rares. Non seulement une