Page 43 - Le seul vrai Baptême
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mémorial de son sacrifice. En fait cela irait à l’encontre de son œuvre achevée dans son sacrifice parfait
qui ne peut se répéter, et du fait qu’il a accompli la loi dans sa totalité pour nous.
Le Repas du Seigneur n’est pas un signe visible perpétuel de manger et de boire des éléments
symboliques, ni est-il un acte de profession de foi et d’obéissance de la part de ceux qui y participent. Il
n’est point un sceau attaché à la chose signifiée, ni une garantie de la réalisation de celle-ci pour
donner aux croyants l’assurance qu’ils sont l’objet du grand amour de Christ dans son don de soi. Mais
le Repas du Seigneur est beaucoup plus que cela. Pour en pénétrer le mystère, il suffit de savoir quelle
est la signification des paroles de Jésus «faites ceci en mémoire de moi» (Luc 22:19; 1 Corinthiens
11:23-26). Il ne s’agit pas de s’arrêter sur les paroles «Prenez, mangez : ceci est mon corps» et «ceci
est mon sang», car comme nous avons vu, le pain et le vin furent des éléments anticipatoires dans la
Pâque depuis Moïse jusqu’à Jésus. En faisant un rapprochement de sa personne avec les éléments du
pain et du vin, Jésus confirmait qu’il était le Messie longuement attendu, et qu’il était l’Agneau de Dieu
désigné à la boucherie du sacrifice expiatoire. Mais les paroles «faites ceci en mémoire de moi» ont une
portée plus vaste et un sens plus profond de l’union mystique. Chose certaine, Jésus ne signifiait pas
par ces paroles de prendre littéralement un morceau de pain et un peu de vin en mémoire de
Lui. Le Seigneur connaît très bien nos faiblesses humaines et ne mettrait point devant nous des
éléments qui risqueraient de nous faire tomber dans l’idolâtrie. Le sens de ces paroles se trouve dans
Jean 13:15 dont les évènements du contexte se déroulent dans la même célébration de la dernière
Pâque: «Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, vous fassiez de même».
L’Écriture nous indique clairement que ces paroles furent prononcées dans le contexte de la Pâque
(Jean 13:1) «après le souper» (Jean 13:2). Dans son enseignement à ses disciples lors de la
célébration de la Pâque, Jésus confirme la signification de ses paroles «faites ceci en mémoire de moi»
en disant: «Nul n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis» (Jean 15:13). Voici
donc le sens réel de ses paroles, «faites ceci en mémoire de moi», non un rituel de la loi dans lequel
nous mangeons un morceau de pain et buvons un peu de vin, mais «un exemple» que nous devons
suivre et appliquer premièrement envers Lui et deuxièmement envers les frères dans la foi. Comme il a
renoncé à tout pour nous, nous devons renoncer à tout pour Lui: «Ainsi quiconque parmi vous ne
renonce pas à tout ce qu’il a, ne peut être mon disciple» (Luc 14:33). Ces paroles sont d’une intensité
vaste et profonde qui débordent par-dessus la coupe céleste qui les contient pour répandre sur les
frères les bénédictions de la grâce dans un exemple pratique. L’enseignement central des paroles
«faites ceci en mémoire de moi» est l’amour sacrificiel dont le nom en Grec est «l’AGAPÉ». Comme
nous devons renoncer à tout pour Christ, nous devons renoncer à tout pour les frères en qui Christ
demeure par sa Sainte et Brillante Présence. Ceci est la seule ordonnance ou le seul commandement
que Jésus a donner à ses disciples lors de la Pâque: «C’est ici mon commandement: Que vous vous
aimiez l’un l’autre, comme je vous ai aimés» (Jean 15:12). Ceci est l’exemple du témoignage vivant
que nous devons porter devant le monde: «En ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si
vous avez de l’amour l’un pour l’autre» (Jean 13:35). C’est ici le vrai Repas du Seigneur et celui qui n’y
participe pas ou qui rejette cet enseignement n’est pas chrétien et n’a point la vie éternelle en lui (Jean
6:53,54).
Sous la Nouvelle Alliance, il n’existe plus aucun signe matériel visible qui transmet la grâce ou fortifie la
foi, choses qui n’étaient que «l’ombre des biens à venir» (Hébreux 10:1) et qui furent
«abolies» (Hébreux 12:27). Tous les éléments cultuels qui servaient de signes visibles sous l’Ancienne
Alliance de la loi, étaient d’un caractère prophétique comme des préfigurations qui indiquaient la venue
du Messie. Une fois le ministère vicarial de Christ accomplit, tous les éléments de la loi n’étaient plus
nécessaires, ayant réalisés leur but ils furent abolis et remplacés par la liberté de la grâce qui détient
uniquement un caractère spirituel de la Sainte Présence de Christ en nous. Puisqu’il n’y a aucune
ordonnance de la loi qui est valide sous la grâce, nous réalisons que Jésus n’a jamais institué aucun