Page 44 - Le seul vrai Baptême
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sacrement ou ordonnance comme le Baptême d’eau et le Repas du Seigneur, et que ces choses
ne sont que les fruits de l’imagination maladive du raisonnement humain qui désire monopoliser la
grâce dans le but de remettre les croyants sous la servitude de la loi. Ils ne sont donc pas des Moyens
de Grâce mais des moyens d’exploitation qui servent aux dirigeants spirituels des différentes religions
dites chrétiennes, dans le but de justifier leur existence inutile et de remplir les coffres et les poches de
ceux qui manipulent les gens et les circonstances en leur faveur.
Sachant ces choses, nous pouvons maintenant procéder à regarder l’enseignement de l’apôtre Paul
concernant le Repas du Seigneur. Paul affirme que sous la grâce «nous ne connaissons plus Christ selon
la chair» (2 Corinthiens 5:16), c’est à dire qu’il n’y a rien qui soit charnelle qui puisse prétendre donner
une connaissance de Christ qui soit valide. Précisons immédiatement que la Parole de Dieu ou la Bible,
quoique écrite et imprimée sur du papier matériel ou physique, ne peut être considérée comme un
élément charnel mais spirituel, car elle respire de la Présence de Dieu même, et les mots qu’elle
contient, c’est à dire la structure grammaticale, sont des paroles vivantes et éternelles déterminées par
Dieu de toute éternité. Elle nous a été donnée dans le temps, elle sera présente au jugement dernier,
et elle sera pour toute l’éternité servant de témoignage à la gloire de Dieu en Jésus-Christ qui en est
l’Auteur par son Saint-Esprit qui l’habite. Cela dit, selon l’enseignement de l’apôtre Paul dans 2
Corinthiens 5:16, les éléments de l’eau dans le Baptême, le pain et le vin dans le Repas du Seigneur,
utilisés par les religions, ne sont d’aucune utilité pour nous donner une représentation de Christ, «car
les choses anciennes sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles» (2 Corinthiens 5:17). Ces
éléments nous donne plutôt une fausse représentation de Christ que l’apôtre Jean nomme de l’idolâtrie
(1 Jean 5:20,21). Dans un contexte où Paul nous parle de l’idolâtrie pour nous aviser de la fuir, il
souligne ce changement «des choses anciennes qui sont devenues nouvelles» en disant: «La coupe de
bénédiction, laquelle nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang de Christ? Et le pain que
nous rompons, n’est-il pas la communion du corps de Christ?» (1 Corinthiens 10:16). Éloignons de nous
le faux concept religieux de la communion qui consiste à manger un morceau de pain et boire un peu
de vin, car le mot «communion» signifie «être associé, être uni dans une même foi». Par ces paroles,
Paul ne confirme pas ici l’institution d’un sacrement, il ne donne aucune approbation à une ordonnance
qui consisterait en des éléments matériels ou physiques, il établit plutôt un parallèle ou une
comparaison entre une chose ancienne et une chose nouvelle. Même plus, il souligne fortement
que les choses anciennes de «l’Israël selon la chair» sont «des idoles» qui ont un rapport avec «des
démons», et il ne veut absolument pas qu’un chrétien sous la grâce «participe à la Table du Seigneur et
à la table des démons» (1 Corinthiens 10:18-21). Il avait souligné ce point du changement des choses
anciennes à des choses nouvelles, en disant: «Nettoyez donc le vieux levain, afin que vous deveniez
une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous.
C’est pourquoi, célébrons la fête, non avec le vieux levain, ni avec un levain de malice et de
méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité» (1 Corinthiens 5:7,8). Dans
l’essence de son message du changement de toutes choses, Paul fait ressortir deux aspects importants
qui soulignent l’amour de Dieu ou l’Agapé: la communion avec Christ, et la communion avec les frères
dans l’amour sacrificiel de Dieu qui est «le renoncement à soi-même». Il élabore ceci dans ses
reproches aux Corinthiens qui se réunissaient pour célébrer l’Agapé dans une attitude d’hypocrisie qui
ne manifestait point l’exemple du renoncement que Christ avait ordonné (1 Corinthiens 11:17-34). Ils
avaient remplacés les signes extérieurs de la loi par la manifestation extérieur des dons miraculeux de
l’Esprit, laissant ainsi de côté l’amour sacrificiel de Dieu dans leurs agissements envers l’un l’autre, et
Paul devait corriger cette déviation atroce par rapport à la foi. Il importe de souligner de nouveau que
les dons miraculeux de l’Esprit étaient seulement pour cette période transitoire dans laquelle
la loi et la grâce coexistèrent lors de l’enfance de l’Église, et que par après, ayant accomplit
leur but, ils cessèrent et furent remplacés par la révélation totale de l’amour sacrificiel de Dieu dans
l’achèvement parfaite des écrits du Nouveau Testament (1 Corinthiens 13:8-10). Ce fait est souligné