Page 34 - Le seul vrai Baptême
P. 34

temps de son existence. C'est à dire que le baptême d'eau, comme les ministères et les dons
miraculeux; servirent de signes à Israël pour une période de quarante ans, de l'an 30 à l'an 70, quand
Jérusalem fut détruite par l'empire romain. Israël fut éprouvé quarante ans dans le désert avec Moise et
quarante ans sous le règne de la grâce du Seigneur Jésus, avant que le Royaume de Dieu lui fut enlevé
complètement (Matthieu 21:43). Ceci explique pourquoi les premiers disciples de Jésus, qui furent des
Juifs sous la loi, continuèrent à pratiquer le baptême d'eau; car la Loi est demeuré en vigueur jusqu'à la
destruction du temple en l'an 70. La loi et la Grâce coexistèrent ensemble durant cette période
transitoire exceptionnelle; il faut donc user beaucoup de discernement lorsque nous lisons son
histoire dans le Nouveau Testament, pour ne point confondre le seul et vrai Baptême de l'Esprit avec sa
caricature légaliste issue de la loi. Le baptême d'eau devait faire place au Baptême de l'Esprit; car sous
la grâce il y a un seul Baptême, non pas deux, comme le confirme la Parole de Dieu: «Il y a un seul
Seigneur, une seule foi, un seul Baptême.» (Éphésiens.3:5). En effet, nous voyons que l'apôtre Paul
nous indique que le baptême d'eau perd de plus en plus son importance dans l'Église primitive, du au
fait que le nombre de convertis non-Juifs augmente considérablement: «Je rends grâce à Dieu que je
n'ai baptisé aucun de vous, sinon Crispus et Gaius... Car Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais
pour évangéliser.» (1 Corinthiens 1:14,17). La Grâce nous libère de toutes formes extérieures de la loi
et ne garde que l'essence spirituelle de ses principes. Ainsi l'élément essentiel du baptême d'eau était la
purification, être lavé de nos péchés, être délivré, libéré ou marginalisé. De même toute une gamme de
synonymes s'ajoute à la signification spirituelle du mot "Baptême" pour nous définir le Baptême de
l'Esprit, chaque nuance étant interchangeable avec le mot "Baptême" d'après le contexte déterminé
d'une situation particulière: «Laver, blanchir, disculper, effacer, expier, purifier, purger, déchargé,
innocenter, justifier, déverser, compenser, payer, restaurer, délivrer, libérer, sanctifier, consacrer et
engager.» Dans l'Évangile de Marc, nous trouvons une situation particulière où le mot "Baptême" est
traduit en notre langue: «Et étant de retour du marché, ils ne mangent point qu'ils ne se soient lavés. Il
y a plusieurs autres observances dont ils se sont chargés, comme de laver les coupes, les pots, les
vaisseaux d'airain et les lits.» (Marc 7:4). Le verbe "laver" est traduit ici du Grec "BAPTISMOUS" et
"BAPTISONTAI". Or laver une chose se fait de différentes façons, la quantité d'eau n'est pas en question
ici, ni le mode d'application. Tremper, mouiller, baigner, plonger, submerger, arroser; ne sont que les
effets secondaires de la cause primaire qui est de "purifier" selon les rituels de purification des Juifs qui
se faisaient par aspersion et non par immersion. Mais sous la grâce, la cause primaire de notre
purification est "l'union" avec Christ", c'est à dire "être remplis" de l'Esprit de Christ qui vient habiter en
nous, être complètement saturé de la présence du Seigneur Jésus. Or voici ce qui est intéressant, le
Dictionnaire Grec-Français de J. Planche nous donne une nuance très significative de "BAPTO" qui est la
racine des mots «BAPTIZO, BATISMA, BAPTISMOUS, BAPTISONTAI, BAPTISMA» et qui est en plein
accord avec les paroles de Jésus sur le Baptême du Saint-Esprit, et cette nuance est "REMPLIR".

                                                                         BAPTO
                                                 Dictionnaire Grec-Français de J. Planche
   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39