Page 35 - Le seul vrai Baptême
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Les synonymes de "Remplir" nous éclairent d'avantage: «remplir: abreuver, accomplir, acquitter,
approvisionner, assouvir, baigner, bonder, bourrer, capitonner, charger, combler, consteller, couronner,
couvrir, dévorer, embarquer, embourrer, emplir, encombrer, enflammer, enfler, enivrer, envahir,
exécuter, exercer, faire, farcir, fonctionner, garnir, gonfler, gorger, imprégner, inonder, insérer,
meubler, observer, occuper, parfumer, passer, pénétrer, peupler, réaliser, répondre, respecter, retentir,
s'acquitter, satisfaire, saturer, semer, se répandre, tenir, truffer, verser.» Or, Jésus dit à ses disciples
avant son ascension: «Car Jean a baptisé d'eau; mais vous serez baptisés du Saint Esprit dans peu de
jours.» (Actes 1:5). Voici donc la signification du mot "Baptême", car peu de jours après s'accomplit la
promesse de Jésus en ces mots: «Et il furent tous remplis du Saint Esprit.» (Actes 2:4). Jésus nous
indique lui-même qu'être "remplis" de l'Esprit et être "Baptisé" de l'Esprit sont une seule et même
chose. Les mots "Remplir" et "Baptiser" sont donc interchangeables sous la grâce. Être remplis de
l'Esprit c'est être Baptisé de l'Esprit, et être Baptisé de l'Esprit c'est être remplis de l'Esprit; il
n'y a aucune différence entre les deux expressions. Ce qui nous remplis d'admiration est que la
plénitude de l'Esprit comporte la notion de "libération", d'être "séparé" ou "marginalisé"; c'est à dire
d'être "mis à part", d'être "Sanctifié" par le moyen de la foi en Christ. Voici donc le seul Baptême
nécessaire à notre salut; le Baptême d'eau n'est d'aucune utilité sous la grâce, sauf d'entraver la vérité
et nous remettre sous l'esclavage de la loi.

Malheureusement, le Christianisme authentique fut infiltré de faux frères qui, très tôt, pénétrèrent
parmi les premiers chrétiens, dans le but de les ramener sous la servitude de la loi; ce qui continu
jusqu'à nos jours: «Et ce fut à cause des faux frères qui s'étaient introduits parmi nous, et qui étaient
entrés secrètement pour épier notre liberté, que nous avons en Jésus-Christ, afin de nous ramener
dans la servitude.» (Galates 2:4). Ceci est pourquoi le Baptême d'eau à continuer à se propager à
travers l'histoire et a causé tant de conflits et de divisions; principalement depuis la structuration de
l'Église comme une Institution avec Ignace d'Antioche en l'an 115. Nous savons que depuis très tôt les
Cathares ne pratiquèrent point le baptême d'eau ni la Cène ou Repas du Seigneur. Joseph Bingham
(The Antiquities of the Christian Church, Vol.1, 1870) mentionne qu'au 3" siècle, Tertullien condamna
une femme prédicatrice du nom de Quintilla, qui prêchait dans la ville de Carthage au Nord de l'Afrique,
un peu avant son temps; tout simplement parce qu'elle s'opposait au baptême d'eau, proclamant que la
foi était suffisante pour sauver les hommes. Sur ceci, Tertullien écrivit son livre sur le baptême d'eau
pour établir ce rituel inutile comme une nécessité. Par ce fait, il se proclama l'ennemi de la "Plénitude
de l'Esprit" et influença le cours de l'histoire du christianisme conventionnel, devenant un de ses
champions. Joseph Bingham continu en disant que les Séleuciens et les Hermiens refusèrent le baptême
d'eau, disant qu'il ne fut pas le Baptême institué par Christ, parce que Jean Baptiste avait dit: «Pour
moi, je vous baptise d'eau en signe de repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que
moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales: Celui-là vous baptisera du feu du Saint
Esprit.» (Matthieu 3:11). Au 7" siècle apparurent les Pauliciens qui rejetèrent le baptême d'eau, disant
que la Parole même de l'Évangile était leur seul Baptême, parce que Jésus avait dit: «Je Suis l'eau de
vie». Selon eux, la foi en Christ et en la Parole de vérité, était tout le Baptême nécessaire pour les
hommes. Nous savons aussi que les Albigeois rejetèrent le baptême d'eau et la pratique de la Cène.
Mais ce fut au milieu du 4" siècle, avec Augustin, nous dit K.R. Hagenbach (History of Doctrines, Vol.1,
1846), qu'apparut le concept des "Sacrements": «A cette période les sacrements furent regardé comme
des moyens de grâce par lesquels l'Église Catholique exerça son influence sur ses membres. Augustin,
sans en définir le nombre, voyait en eux l'union mystique de la Parole invisible et transcendante aux
éléments visibles: l'eau dans le Baptême, le pain et le vin dans l'Eucharistie ou Sainte-cène.» Ainsi fut
concrétisé la perversion de la vérité qui donna naissance à toute sorte de superstitions et qui abouti à
l'idolâtrie même. Augustin affirma que l'Église Catholique était la seule qui, par ses sacrements,
possédait les seuls moyens de sanctification; et que sans y participer, il est impossible d'être sauvé.
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