Page 34 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
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aux cornes de cervidé, non indo-européen mais hérité des
chasseurs de la préhistoire, devenu, par la grâce des chré-
tiens catholiques le «saint» Kornely de Carnac, protecteur
des bêtes à cornes ? Mais Cernunnos, le dieu à cornes a
plutôt été assimilé à Satan par les chrétiens superstitieux
qui ont l'imagination fertile. Dans la mythologie des peu-
ples, les cornes représentent le pouvoir d'un souverain qui
se réclame la divinité. Or Cernunnos représente Nemrod, le
géant rebel contre Dieu qui fut déifié comme le dieu Soleil
de l'ancien empire babylonien, et qui construisit la Tout de
Babel. Dans sa prétendu divinité il est donné le nom de
Lucifer, le Brillant, le porteur de lumière, celui qui donne
la connaissance des mystères de la vie. Telle est la source
et la signification de cette symbologie qui s'est répandue
chez tous les peuples et nations qui l'interprètent à leurs
façons et sous différents noms.
La crainte et les superstitions
En fait, une analyse en profondeur de tous les documents
concernant les dieux des Celtes conduit à une constatation
qui ne peut manquer d’être surprenante: le druidisme était
un faux polythéisme. Les «dieux», ces fameux deivos indo-
européens, porteurs de noms qui sont des surnoms sym-
boliques ou des épithètes, ne sont pas autre chose que des
aspects ou des fonctions attribués à une divinité unique,
incommunicable dans sa totalité, et bien entendu innom-
mable. Car qui définit une divinité la néantise, étant donné
que par essence elle est infinie, et qui nomme une divinité
la réduit à un simple objet puisque le nom est une prison
dans laquelle on peut enfermer un être ou une chose.
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