Page 39 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
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péché  originel,  avait  besoin  de  la  grâce  divine,  ce  qui  fut

               interprété  comme  signifiant  le  baptême,  pour  être  sauvé,
               remplaçant  ainsi  une  hérésie  par  une  autre,  pratique
               commune  dans  le  catholicisme  depuis  sa  fondation  au
               Concile de Nicée en l'an 425 sous l'empereur Constantin.

               Pélage répliqua par l’affirmation erronée que l’homme était
               entièrement  libre  de  se  sauver  ou  de  se  perdre,  et  que
               c’était à lui de décider, notion populaire de nos jours parmi

               les sectes évangélique. Ainsi se trouva engagée la querelle
               de  la  grâce  et  du  libre-arbitre,  dont  les  retombées  furent
               immenses, notamment dans le Calvinisme, le Molinisme et
               le Jansénisme, au cours des siècles jusqu'à nos jours.


               C’est  un  élément  essentiel  dans  la  compréhension  du
               christianisme  celtique,  et  aussi  dans  la  connaissance  du
               druidisme.  Les  Celtes,  en  effet,  étaient  des  monistes,
               croyant à l’unité dans la diversité, au contraire des Médi-

               terranéens dualistes et aristotéliciens. Pour les Celtes, vie
               et mort, jour et nuit, bien et mal ne sont que deux aspects
               complémentaires  d’une  même  réalité.  D’où  une  absence
               complète de la notion de péché chez les Celtes païens. Cet-

               te conception se retrouve intégralement dans la doctrine de
               Pélage, laquelle eut beaucoup de succès dans l’Eglise celti-
               que et dut être âprement combattue par des augustiniens

               du  type  saint  Germain  d’Auxerre.  En  fait,  le  druidisme
               paraît  avoir  été  la  religion  qui  a  fait  le  plus  confiance  à
               l’être  humain,  reconnaissant  faussement  à  celui-ci  un  li-
               bre-arbitre  absolu,  ce  qui  élève  l'homme  à  la  stature  de

               Dieu, le seul Créateur de toutes choses et même des héré-
               tiques comme Pélage et compagnie qui recevrons le salaire





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