Page 95 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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démonstration linguistique. N’étant que des bébés sous le rapport
de la foi, ils étaient tout fiers de montrer qu’ils avaient au moins
"ça". Nous allons paraphraser en tournure populaire ce que Paul
doit leur dire aux versets 16 et 17 du CHAPITRE 14: "C’est bien
beau de faire de belles prières et de belles actions de grâce en
égyptien, ou en perse, ou en latin, mais il n’y a même pas un Juif
intégriste venu d’Alexandrie, de Persépolis et de Rome parmi
vous cette semaine. On veut bien croire que ton latin est du plus
haut classique et que ça te fait plaisir et peut-être même du bien.
Mais à quoi ça peut bien servir, personne ici n’y comprend goutte
? Comment veux-tu qu’on dise amen après toi puisqu’on ne sait
pas ce que tu as dit ?"
Quatre choses se dégagent déjà en rapport avec la pratique
corinthienne de l’interprétation:
1) Associée au parler en langues, l’interprétation devait le
compléter et atteindre le but premier qui restait de servir de
signe à "ce peuple" et à son incrédulité, sujet largement
débattu précédemment.
2) A tout parler en langues il fallait nécessairement qu’une
traduction l’accompagne. Pourquoi ? Afin, comme le dit Paul,
que l’on comprenne ce qui avait été dit et qu’ainsi on puisse
y ajouter son amen personnel et adhérer intelligemment à la
prière enfin comprise. Pour traduire le parler en langues
dans l’Église, Dieu avait donné à celui qui parlait (v. 13), ou
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