Page 90 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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Nous souvenant qu’un petit croquis vaut mieux qu’un long
discours nous allons mettre cet axiome en image. Supposons qu’il
y ait eu des Corinthiens présents à la Pentecôte, munis de quinze
magnétophones et qu’ils aient enregistré séparément ce qui y
avait été dit et compris. Imaginons que, rentrés dans leur Église à
Corinthe, ils y aient fait entendre ces quinze cassettes à ces
chrétiens qui ne connaissaient qu’une langue, peut-être deux.
L’inévitable conclusion aurait été celle de Paul: personne ne les
comprend. Forcément, puisque à Corinthe, à part le grec, nul ne
pouvait comprendre. Allons plus loin encore. Si ces cassettes
enregistrées, traversant les siècles, étaient écoutées de nos jours
dans des Assemblées de Paris, New York, Genève, Londres ou
Melbourne, le résultat serait le même. Ces quinze idiomes qui
étaient compris à Jérusalem, ne le seraient pas plus de notre
temps qu’ils ne l’étaient à Corinthe au premier siècle.
Inversement, imaginons qu’à l’aide de la machine à remonter le
temps, on ait transporté en bloc l’Assemblée de Corinthe à
Jérusalem. Ils auraient compris les paroles dites miraculeusement
dans leur langue, le grec, mais ils n’auraient rien compris des
quatorze autres langues. Forcément. Et si le grec n’avait pas été
au programme du Saint-Esprit ce jour-là, ils n’auraient rien
compris du tout ! C’est précisément ce qui se passait dans leurs
réunions à Corinthe; c’était dans d’autres langues que le grec
qu’on y parlait par l’Esprit. Personne n’y comprenait rien, non
parce que c’était une autre sorte de parler en langues, ou un
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