Page 93 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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CHAPITRE 6
L’interprétation
Nous allons à présent aborder le don de l’interprétation. Au
charisme des langues, le Saint-Esprit y a adjoint celui
d’interpréter ces langues. A la Pentecôte, les disciples s’étant mis
à parler miraculeusement dans des langues étrangères que la
foule comprenait, il n’y avait pas lieu de les traduire. Quand
l’apôtre Paul exerçait ce don, et il le faisait plus et mieux que
n’importe qui d’autre, c’était dans des circonstances similaires. Il
se défendait d’exercer ce don dans l’Église qui est un cercle
composé généralement de croyants. Comme ce signe était pour
les Juifs incrédules, il dit que, dans l’Église, il préfère dire cinq
mots intelligents que dix mille en langues. Il est donc DEUX
MILLE fois plus favorable à ce qu’on y parle le langage de tous les
jours qu’à ce qu’on y parle en langues ou, si l’on préfère, il était
deux mille fois plus opposé à ce qu’on y parle en langues
qu’autrement. Quand Paul parlait en langues c’était non pas
comme battant l’air, comme un airain qui résonne ou comme une
trompette qui rend un son confus. Non, il est efficace. Il exerce ce
don dans le cadre prévu à cet effet, c’est-à-dire celui de l’Israël
hyper-patriotique et hyper-saint qui rejetait ces corps étrangers
qu’étaient les païens. Si on le suit dans ses nombreux voyages,
on le trouve partout et toujours en conflit avec les Juifs, et même
avec ses frères Juifs convertis, qui étaient en désaccord avec lui
sur ce point capital. Quand il rentra de son premier voyage
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