Page 94 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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missionnaire à l’Église d’Antioche d’où il était parti, il raconta
"comment Dieu avait ouvert aux nations (les langues étrangères)
la porte de la foi" (Actes 14.27). C’est vraisemblablement dans de
telles occasions, qu’il exerçait ce don de louer le Dieu d’Israël
dans la langue des païens.
Fausse Piste
Du côté de Paul il n’y avait pas de risque de dérapage. Mais il
n’était pas le seul à parler en langues. D’autres, qui avaient ce
charisme, n’en faisaient pas le même usage. Oubliant à qui
le signe devait faire signe, ils éprouvaient une satisfaction
personnelle à se faire entendre jusque dans les réunions de
l’Église, et en l’absence d’opposants Juifs, là donc où il n’y avait
aucune raison de le faire, sinon occasionnellement, une fois sur
DEUX MILLE par exemple (1 Cor. 14.19). Puisque c’était, à
l’époque, un authentique don de l’Esprit, Paul ne voulait
pas en interdire l’exercice. Mais c’était devenu chez certains
comme la force herculéenne de Samson qui était aussi un don de
Dieu. Tels de nouveaux Samson, ils s’en servaient à tort et
à travers, sans intelligence. C’est ce que Paul leur rappelle:
employer aussi leur intelligence. Ce n’était pas les dons qui
manquaient aux Corinthiens, mais l’intelligence de ces
dons. Paul doit leur faire le reproche d’être restés au stade de
l’enfance. N’en étant encore qu’au lait, spirituellement parlant (1
Cor. 3.2), ils y allaient tous ensemble de leur petite
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