Page 88 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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dialectes différents, ils reposèrent la question: "Comment les
entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu
?". Il s’agissait bien de langues humaines réelles, parlées et
contemporaines.
Contradictions
Comment donc une autre glossolalie, où l’on n’y comprend rien,
a-t-elle pu se glisser dans les esprits et s’y enraciner si fortement
? Il faut aller chercher cette contradiction d’apparence en 1
Corinthiens 14.2 où, contrairement à Actes 2, il est dit: "Celui qui
parle en langues... personne ne le comprend". Il y aurait donc
deux parlers en langues, celui des Actes que l’on comprenait, et
celui d’après que l’on ne comprenait plus. Il saute aux yeux que si
le parler en langues de l’épître avait été une glossolalie différente
de celle de la Pentecôte, cela devrait se retrouver au niveau des
termes employés pour les décrire. Or il n’en est rien. Luc, auteur
du livre des Actes, se sert des mêmes mots que Paul dans sa
lettre aux Corinthiens. Si donc les deux parlers en langues
n’étaient pas semblables, Luc l’aurait signalé, ne fut-ce que par
des mots différents. On sait que les Actes ont été écrits bien
après l’épître aux Corinthiens et que cette dernière circulait dans
les Églises. Luc, cela va sans dire, était au courant du contenu de
cette lettre, et cela d’autant plus qu’il était le compagnon de
voyage de Paul. Personne mieux que lui n’était au courant de la
pensée paulinienne sur le sujet. Si donc ce qu’il rapporte dans
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