Page 23 - Le seul vrai Baptême
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comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu`au terme de la guerre. Il
(Christ) fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et durant la moitié de la semaine il
fera cesser le sacrifice et l`offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables,
jusqu`à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur.» (Dan. 9:26,27; voir aussi
Deutéronome 28:15-68). Maintenant, il importe de remarquer que le baptême de Jean était sous la
loi, c'est à dire qu'il était selon les rituels de purifications exigés par la loi (Jean 3:25,26), et il est hors
de tout doute que ce rituel de purification était une forme de consécration qui se faisait par aspersion et
non par immersion (Exode 29:1, 4; Nombres 4:3; 8: 5-7; Hébreux 6:2; 9:8-12). Les synonymes du
mot consécration nous aide davantage à comprendre le sens de ce baptême: consécration:
apothéose, baptême, bénédiction, confirmation, dédicace, dévouement, espèce, eucharistie, gloire,
illustration, impanation, inauguration, onction, ratification, sacre, sanctification, sanction, triomphe,
validation, victoire. Ce baptême comprenait des «sanctions», c'est à dire «un avertissement, une
censure, un châtiment, une condamnation, une confirmation, un jugement, une rançon, une ratification,
une répression, une suspension, et même un tribut: «En ce temps-là parut Jean Baptiste, prêchant
dans le désert de Judée. Il disait: Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. Jean est celui
qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, lorsqu`il dit: C`est ici la voix de celui qui crie dans le
désert: Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers. Jean avait un vêtement de poils de
chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Les habitants de Jérusalem, de toute la Judée et de tout le pays des environs du Jourdain, se rendaient
auprès de lui; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain.
Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit: Races de
vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne
prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces
pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres:
tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.» (Matthieu 3:1-10). Si Jean
adresserait son message aux Évangéliques modernes il serait condamné de manquer d'amour, d'être un
hérétique, de juger des personnes, d'être possédé, d'être un violent, d'être grossier, un dangereux, un
dérangé, un fou, un antitrinitaire, et même d'être un faux chrétien et on l'éviterait comme la peste
bubonique.

Tout le monde sait que les Baptistes et les communautés et Églises dites évangéliques en général
baptisent par immersion. On en fait une condition pour la validité du baptême. Le baptême par
aspersion est déclaré non conforme à celui que le Christ a institué et même comme démoniaque. Les
arguments invoqués sont d'ordre linguistique et théologique. «Dans tous les dictionnaires», écrit A.
Kuen, un des grands cornichons Baptiste dont le vinaigre surit le lait de la Parole, «le mot "baptizô" est
traduit par immerger, plonger, submerger. Le mot français "baptiser" n'est pas une traduction du verbe
grec, il n'est qu'une francisation qui n'explique pas le sens du mot grec... Nous nous insurgeons à juste
titre contre ceux qui ont retiré la coupe aux fidèles, alors que le Seigneur à dit: "Buvez-en tous".
Pourquoi alors accepterions-nous qu'on se contente de verser quelques gouttes d'eau sur la tête, quand
Jésus-Christ a ordonné: "Immergez-les"? Sommes-nous plus sages que lui?" (Le Baptême, p.
131,140).» A. Kuen traduit donc "baptisez-les" par "immergez-les", et en tire la conclusion que, pour
être conforme à l'institution du Christ, le baptême doit avoir lieu par immersion.

Il est un fait que le verbe grec signifie souvent immerger, plonger dans l'eau, mais il détient aussi
plusieurs autres significations comme nous avons vu plus haut dans le Dictionnaire de J. Planche et
dans celui de James Donnegan. Affirmer qu'il le signifie nécessairement et toujours la même chose est
aussi faux que de prétendre que le verbe "manier", du fait de son étymologie (manier provient de
main), désigne toujours une action accomplie avec la main. Marc dit des pharisiens: «Quand ils
reviennent de la place publique, ils ne mangent qu'après s'être purifiés. Ils ont encore beaucoup
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