Page 28 - Le seul vrai Baptême
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Mais pour but de satisfaire les curieux et les obstinés, nous regarderons le passage populaire qui
concerne Naaman qu'on dit s'être «plongé sept fois dans le Jourdain» pour être purifié de sa lèpre: «Il
descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l`homme de Dieu; et sa
chair redevint comme la chair d`un jeune enfant, et il fut pur.» (2 Rois 5:14). Certains diront:
«finalement nous vous avons, car il est évident que Naaman «descendit dans l'eau» et «se plongea» et
cela signifie l'immersion sans aucun doute.» Répondons à ces cornichons que le verbe «plonger» dans
ce passage est le même qui est utilisé dans les rituels de purifications que nous venons de voir plus
haut, à savoir «TÂBAL» et qu'ainsi il n'y a aucune preuve d'immersion dans la purification de Naaman.
En ce qui concerne le verbe «descendre», le terme Hébreu est «YARAD», et ce mot porte différentes
significations: «descendre, décliner, aller vers le bas; aller ou venir plus bas; enfoncer, baisser; être
prostrée; descendre (d'une révélation); apporter; envoyer; porter; poser, faire descendre; être apporté
plus bas; être pris, emmené.» Comme nous voyons, le verbe «descendre» n'est aucunement suffisant
comme preuve d'immersion. Une personne peut aller vers l'eau et se laver sans s'immerger, elle peut
se prostrée, se baisser, se pencher, se mettre à genoux sur la rive pour puiser de l'eau, et puisque le
terme «TÂBAL» est utilisé en conjonction avec l'action de «YARAD» et qu'il s'agit d'une purification, il
est évident qu'il ne s'agit aucunement d'une immersion. La traduction précise de ce passage est: «Alors
il se pencha, et se mouilla dans le Jourdain sept fois, selon la parole de l'homme de Dieu; et sa chair
lui revint semblable à la chair d'un petit enfant, et il fut pur.»

Quand Jean le Baptiste arriva du désert en proclamant le baptême de repentance, il était un
révolutionnaire prêt à renverser 400 ans de formalisme chez les prêtres ou sacrificateur, il était radical:
«La voix de celui qui crie dans le désert...» (Matthieu 3:3). La Parole de Dieu est venu à Jean dans le
désert afin qu’il prêche la repentance et proclame l’arrivée proche du Messie: «Repentez-vous, car le
royaume des cieux est proche.» Il est intéressant de noter que même les Pharisiens et les Sadducéens
reconnaissaient le baptême de Jean. Ils sont venus "voir" son baptême et il les a réprimandés d’une
manière embarrassante: «Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du
fruit digne de la repentance.» (Matthieu 3:7-8). «Qu’êtes-vous venus voir ?» Il est fort évident que ces
conservateurs de la loi savaient leurs «diverses ablutions» représentaient la purification que le Messie
devait apporter et leur reconnaissance de cela confirme que le baptême était par aspersion et non par
immersion. C’est pourquoi ils posèrent cette question à Jean: «Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas
le Christ, ni Elie, ni le prophète ?» (Jean 1:25). Jean répondit simplement qu’il était la «voix» qui
annonçait l’arrivée d’un plus puissant que lui et que ce dernier les baptiserait du Saint-Esprit et de feu
(Matthieu 3:11; Jean 1:29-34). Mais le plus important de sa réponse est qu'il leur affirma exactement
ce qu'ils pensaient: «...c`est afin qu`il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d`eau.» (Jean
1:31), réponse qui nous indique clairement que la pratique du baptême d'eau atteignait son but et
était en voie de disparaître avec toutes les ordonnances de la loi (Colossiens 2:14,15).
Comment le savait-il ? simple, Jean était un prophète, le dernier prophète dans la dispensation de la loi.
Plus tard, Jésus demanda à son tour aux Pharisiens: «Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel, ou
des hommes?» (Matthieu 21:25; Marc 11:30; Luc 20:4). Ils n’osèrent pas répondre ! S’ils avaient dit
des hommes, la foule les aurait rejetés, et s’ils avaient dit du ciel alors pourquoi ne s’y soumettaient-ils
pas eux-mêmes? (Luc 7:30). Leur silence confirmait que le baptême de Jean était du ciel, c'est à dire
qu'il était une des ordonnances de la loi que Moïse avait reçu directement de Dieu, ce qui confirme
d'avantage que le baptême de Jean était un rituel de purification administré par aspersion de la main
d'un ministre du temple. Quand Jésus est venu se faire baptiser par Jean, ce n'est aucunement pour
s'identifié à la valeur de la repentance, car il n'avait pas besoin de se repentir, ni était-ce pour
s'identifié aux hommes afin de nous donner un exemple pour que nous marchions dans ses voies,
comme le prétendent les cornichons évangéliques. Il est bien écrit: «Mais Jean s`y opposait, en disant:
C`est moi qui ai besoin d`être baptisé par toi, et tu viens à moi! Jésus lui répondit: Laisse faire
maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste.» (Matthieu
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