Page 87 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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expliqué la chose en se servant des anges, me l’expliquaient tout
à coup en se servant des sauvages. Cela pouvait être, selon eux,
un dialecte des tribus indiennes de l’Amérique du Sud, du Matto
Grosso, des indigènes de Bornéo ou de l’Afrique centrale. Cela
m’est apparu comme un non-sens de taille. Notre langue est
parmi les plus riches et les plus complètes du monde; comment
une autre langue rudimentaire, au vocabulaire cent fois plus
limité, aurait-elle pu sublimer ce que le français ne pouvait faire ?
Et puis, quand le Seigneur a fait parler l’ânesse de Balaam, Il ne
l’a pas fait s’exprimer avec des sons confus; elle n’a pas
baragouiné n’importe quoi. Balaam a très bien compris ce qu’elle
disait, au point de dialoguer avec elle. Le Dieu qui a créé l’homme
à son image et qui, par la conversion, l’a renouvelé dans son
entendement, l’abaisserait-Il jusqu’à le faire parler moins bien
qu’une bête de somme ? Il semblerait en fait qu'une ânesse serait
plus intelligente que tous les pentecôtistes et charismatiques
combinés.
Pour le savoir, il suffit de voir ce qui s’est passé à la Pentecôte où
l’on trouve la norme du parler en langues. Chacun de ces Juifs,
venus de toutes les nations qui sont sous le ciel, "les entendait
parler dans sa propre langue" (Actes 2.6), et ils dirent:
"Comment les entendons-nous dans notre propre langue à
chacun, dans notre langue maternelle ?" (v. 8). Une troisième
fois, au verset 11, après avoir énuméré quinze peuples aux
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