Page 86 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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l’occasion. De plus, il saute aux yeux que dans ce passage,
l’Esprit conduit Paul à employer plusieurs fois le "même si" de
l’hyperbole. Paul n’a pas eu connaissance de tous les mystères
puisqu’il ajoute quelques versets plus loin qu’il ne connaît qu’en
partie. Il n’a pas davantage donné son corps pour être brûlé. Ne
possédant rien ou si peu il n’a pas non plus eu l’occasion de
donner tous ses biens aux pauvres. Il ne parlait pas non plus
toutes les langues des hommes et des anges. Il pouvait d’autant
moins parler ces dernières qu’il fait référence à son ravissement
dans le troisième ciel où il a entendu "des paroles qu’il n’est pas
permis à un homme d’exprimer" (2 Cor. 12.4). C’est le "Si" du
conditionnel qu’il a employé. Un enfant comprendrait cela. Dans
le but de me convaincre, des spécialistes de la question m’ont
expliqué que dans le parler en langues on se dépasse; du français
on passe au sublime jusqu’à rejoindre les anges dans leur
langage céleste et que, lorsqu’on se trouve à court de mots pour
parler à Dieu, le Saint-Esprit vient à notre secours pour nous
élever d’un ou plusieurs crans dans des transports inaccessibles à
la belle langue de Voltaire.
Matto Grosso
Ayant au début émis des réserves et signalé que j’avais au
contraire constaté des bruits insolites, des sons inarticulés, des
syllabes constamment répétées et jusqu’à des vociférations qui
n’avaient rien d’angélique, ces mêmes amis qui m’avaient
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