Page 41 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
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vore un Occident déçu par un christianisme contrefait es-
soufflé. Sans mettre en cause systématiquement ceux qui
s’intitulent druides, sans mettre en doute leur quête per-
sonnelle ou leur démarche spirituelle, il faut bien dire que
cela tient davantage au rêve et au fantasme plutôt qu’à la
réalité historique.
Car le druidisme s’est dilué, à partir du IVe siècle, dans un
faux christianisme triomphant. Le druidisme a disparu en
tant que tel, ce qui ne veut pas dire qu’il n’en reste point
de traces. Et c’est à nous tous, y compris à ceux qui
s’intitulent un peu hâtivement druides, d’essayer de re-
trouver ces traces dispersées à travers une Europe occi-
dentale sans identité qui se cherche dans le délire d'une
existence chimérique inatteignable.
Cela est loin d’être une démarche archéologique. C’est une
quête essentielle pour connaître nos racines et les nourrir
d’énergies nouvelles, ce qui ne se produira jamais à moins
d'une conversion réelle à Jésus-Christ par la puissance de
son Esprit, et cela au dépens de toutes religions. Mais la
grande épopée celtique n’a jamais disparu tout à fait de
nos mémoires, le souvenir en demeure dans un obscur
brouillard où nous voyons surgir les fantômes druidiques
cueillir encore le gui sous les chênes majestueux des forêts
mystiques peuplées de créatures légendaires.
Dans cette société du XXIe siècle où toutes les valeurs,
spirituelles, morales, scientifiques, sont constamment re-
mises en question, deux attitudes sont possibles pour
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