Page 21 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
P. 21
taureaux, et bien d’autres.
Les éléments aussi participent à cette religion: l’eau par
son pouvoir de lustration, le feu qui sert aux sacrifices ou
à la purification des troupeaux, le vent qui a le pouvoir
d’égarer ou d’anéantir, le brouillard qui permet de se dé-
placer de manière invisible.
Les incantations sont aussi une pratique très usitée. La lit-
térature irlandaise parle notamment du glam dicinn qui
est une malédiction suprême qui entraine la mort, de l'im-
bas forosnai qui a le sens d’illumination, le dichetal do
chennaib cnâime dont la signification nous est inconnue,
mais semble être une improvisation. La louange est de la
responsabilité du barde, c'est une forme de poésie qui
consiste à mettre en valeur les qualité d’un personnage. Le
blâme est de même nature avec l’objectif contraire, à ne
pas confondre avec la satire qui est une incantation reli-
gieuse et légale qui entraîne généralement la mort.
Les fêtes
L’année celtique comporte quatre grandes fêtes au caractè-
re obligatoire, l’absence étant punie de mort.
Samain dont le sens est «réunion» a lieu le 1er novembre.
Plus que le nouvel an, c’est le passage d’une année à
l’autre, sa célébration dure une semaine qui est hors du
temps, ce qui favorise les contacts avec l'Autre Monde. Elle
se caractérise par des festins et des beuveries rituelles.
Imbolc qui signifie « lustration » est le 1er février. C’est la
purification qui marque la fin de la période hivernale.
21