Page 16 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
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(De Chorographia), Lucain (La Pharsale), Pline l’Ancien
(Histoire naturelle), et surtout César qui, avec ses Com-
mentaires sur la Guerre des Gaules, nous apporte de
nombreuses et importantes informations sur la société
gauloise ainsi que sur la religion et ceux qui en ont la
conduite. Une deuxième source vient corroborer la premiè-
re et l’enrichir d’une origine différente, il s’agit d’un en-
semble de textes irlandais, pour l’essentiel, écrits du VIIIe
siècle au XVe siècle. Ils retranscrivent les mythes et épo-
pées de l’Irlande celtique qui se sont transmis oralement
de générations en générations. Les collecteurs transcrip-
teurs les ont affublée d’un vernis chrétien, sous lequel
l’étude découvre l’original. De cette littérature, on peut ci-
ter: le Cath Maighe Tuireadh (Bataille de Mag Tured), le
Tochmarc Etaine (Courtise d’Etain), le Tain Bo Cualnge
(Razzia des Vaches de Cooley), le Lebor Gabála Érenn (Li-
vre des Conquêtes) et les Mabinogion gallois.
On a longtemps pensé (depuis Pline) que le mot druide
était associé au chêne, à cause des rites associés à cet ar-
bre. Les linguistes et philologues ont maintenant établi
que ce terme spécifiquement celtique, présent tant dans le
texte de césar que ceux du moyen âge, provenait de «dru-
wid-es» qui signifie «très savants».
La classe sacerdotale - Structure de la société celtique
César, relatant ses opérations militaires, avait noté que les
Gaulois (la plèbe) étaient dirigés par deux classes
d’hommes, les druides et les chevaliers (equites). On re-
trouve cette hiérarchie dans la structure de la société divi-
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