Page 20 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
P. 20

le roi exerce la Souveraineté, il le fait sous l’inspiration du

               druide qui lui doit le conseil, il y a dépendance du pouvoir
               politique au spirituel.

               Les pratiques
               Certains  textes  irlandais  font  état  de  l’intervention  des

               druides au moment de la naissance, pour donner un nom
               à  l’enfant et  pratiquer  une  lustration, que  l’on  assimile  à
               une forme de baptême.


               L’attention  portée  aux  présages  est  générale,  car  ils  sont
               l’expression des volontés divines et donc les présages et la
               divination ne peuvent relever que du religieux dans la me-
               sure  où  le  druide  est  l’intermédiaire  et  sa  parole  sacrée.

               C’est donc un domaine illimité dés l’instant qu’il est ques-
               tion de l’avenir.

               Le mot irlandais geis (pluriel geasa) désigne un interdit qui
               peut  être  négatif,  sens  d’interdiction,  ou  positif,  sens

               d’obligation; la geis a force de loi. Elle s’adresse principa-
               lement au roi et aux membres de la classe guerrière et re-
               couvre l’ensemble des activités de la vie quotidienne.

               La magie, dont la médecine est un prolongement, fait appel

               à des techniques rituelles. Les plantes médicinales en sont
               un élément important, il faut aussi noter l’élixir d’oubli qui
               affecte la  mémoire,  la  musique,  la Fontaine  de  Santé qui

               guérit les blessés dans les batailles et ressuscite les morts,
               la pomme, symbole celtique par excellence de l’immortalité
               et du savoir, la cueillette du gui accompagné du sacrifie de






                                                      20
   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25