Page 89 - Les jours de Noé et du Déluge
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La réalisation de la vie de la race adamique initiale fut séduite par
son raisonnement charnel, ce qui occasionna la transgression du
commandement d'interdiction qui l'irritait et offensait sa dignité
(Genèse 3:1-25). Insatisfait de sa position de créature, il voulait
plus de la vie, il voulait être comme son Créateur, déterminant ce
qui est bien et ce qui est mal par lui-même, se faisant ainsi maître
de son destin. Ce fut une déclaration d'indépendance de Dieu, une
rébellion contre la Souveraineté Suprême. Dans sa réflexion
charnelle sur l'interdiction, il choisit la mort au lieu de la vie. En
d'autres mots, il estima qu'en se séparant de Dieu il deviendrai
lui-même dieu et serait le seul souverain de l'univers, maître
absolu de la vie et de la mort (Genèse 3:22). Il usurpa ainsi la
puissance de Dieu en détruisant son efficacité sur sa vie, et pour
cela il fut chasser du jardin de la Présence de Dieu, c'est à dire «de
l'Enclos de la Grâce Souveraine» qui réserva ses bénédictions à
ceux seuls qui demeuraient à l'intérieur de ses bornes. Donc,
figurativement, Caïn tua son frère Abel, car le terme Caïn signifie
«usurper» et celui d'Abel signifie «Dieu est Père», et l'usurpateur,
Caïn, despotisme de la race adamique initiale, fut disgracié et
forcer de demeurer dans sa poursuite de l'égarement, limité à ses
raisonnements charnels qui occasionnèrent la ruine de son
existence naturelle et morale. En d'autres mots, il y eut une
division dans la race humaine entre les fils des ténèbres du
raisonnement charnel et rebelle, et les fils de la lumière du
raisonnement spirituel de la promesse divine qui furent opprimés.
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