Page 85 - Les jours de Noé et du Déluge
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Les moqueurs diront: «Qu'en est-il donc du passage sur la
condamnation du serpent, un raisonnement peut-il marcher sur son
ventre et manger la poussière?» Regardons ce passage
attentivement: «Alors YEHOVAH Dieu dit au serpent: Puisque tu
as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les
animaux des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu
mangeras la poussière tous les jours de ta vie.» (Genèse. 3:14).
Premièrement, le mot «bêtes» est «bahemah», il signifie «être
silencieux» et porte les nuances d'être «calme, discret, réservé,
retenu, sage». Son explication se rapporte directement au mot qui
le suit ou «animaux» ou «chay» qui signifie littéralement «êtres
vivants». Maintenant le mot «marcheras» ou «yalak» signifie «venir,
avancé, partir, procédé»; celui de «ventre» ou «gachown» vient de
«giyach» et signifie «aller au devant, apparaître, être manifesté»;
celui de «manger» ou «akal» signifie «dévorer, consumer, nourrir»;
et finalement celui de «poussière» ou «aphar» signifie «ordure,
imperfection, jeter, rejet». Si nous mettons tout ensemble nous
obtenons: «Alors YEHOVAH Dieu dit au raisonnement [de l'être
humain]: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tous les
sages d'entre les êtres vivants en croissance [de leur existence]; ta
progression paraîtra ainsi: tu te nourriras de tes imperfections
tous les jours de ta vie.» Il ne s'agit donc pas d'un serpent qui
rampe, mais d'un raisonnement tordu qui s'approvisionne
constamment de ses imperfections, c'est à dire de ses erreurs, car
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