Page 80 - Les jours de Noé et du Déluge
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Dieu qui est sans limite. Il ne s'agit donc pas d'un serpent littéral
qui marchait et qui avait la faculté de raisonner et de parler. Le
serpent est identifié à Satan et au diable et cela n'a pas manqué
de stimuler l'imagination d'une grand nombre qui veulent
absolument et à tout prix se décharger du fardeau de la
culpabilité qu'ils portent pour leurs péchés. Ils s'obstinent à ne
pas en vouloir la responsabilité et en transfert le blâme sur un
prétendu ange déchu issu de la mythologie qui fut intégré
subtilement à l'histoire du serpent dans le jardin d'Éden. Ils
réussissent ce tour de passe-passe depuis des siècles en tirant ici
et là des versets hors de contexte pour prouver leur prétexte, et la
masse qui est crédule a mordue à l'hameçon. L'ineptie demeure
toujours à l'ordre du jour dans le christianisme contrefait, et cela
est un fait.

Dérivant d'un verbe hébreu «satân», signifie «adversaire, ennemi,
s'opposer, résister, concurrent, rival», le terme «satan» désigne
d'abord un adversaire, et, plus particulièrement, celui qui exerce
devant un tribunal la fonction d'accusateur. Au niveau spirituel il
s'agit de la conscience qui nous accuse à cause de la loi qui est
écrite dans le cœur de tous les hommes (Romains 2:14,15), et
aussi de l'esprit ou raisonnement charnel qui est hostile contre
Dieu (Romains 8:7). Le mot «Satan» ne sert jamais pour désigner
un être surnaturel, un ange mythique, adversaire des hommes et
de Dieu sur lequel on porte le blâme. Ce mot se rapporte à un
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