Page 65 - Les jours de Noé et du Déluge
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Le terme paradis, souvent utilisé pour décrire le jardin d'Éden, est
issu d'une langue très ancienne, l'avestique dans laquelle «pairi
daēza», signifie enceinte royale ou nobiliaire. Le terme se transmet
ensuite au persan «pardēz», voulant dire «enclos», puis au grec
ancien «paradeisos» signifiant un parc clos où se trouvent des
animaux sauvages, pour aboutir enfin au latin chrétien
«paradisus». Ces désignations sont grandement importantes,
comme nous allons voir plus loin.

L'expression «paradis terrestre» n'existe pas en tant que telle dans
le texte hébreu de la Genèse, ni à aucun autre endroit dans la
Bible. Il s'agit d'un titre de chapitre rajouté dans certaines
éditions comme celle de la Vulgate, afin de rendre le texte original
plus facile à lire. Le texte original de la Genèse est écrit sans
aucune tête de chapitre et ne mentionne donc aucun paradis
terrestre. Sur le fond, l'expression désigne le lieu créé par Dieu
pour Adam et Ève. Selon le premier livre de la Bible, le livre de la
Genèse décrit un jardin des délices ou jardin d'Éden, jardin
merveilleux où poussent toutes sortes d'arbres et de plantes aux
fruits délicieux, et où cohabitent en harmonie tous les animaux,
sous la direction de l'homme. Dieu plante dans le jardin d'Éden
deux arbres mystérieux: «L'Éternel Dieu avait aussi planté un
jardin en Éden du côté de l'orient, et il y avait mis l'homme qu'il
avait formé. Et l'Eternel Dieu avait fait germer de la terre tout
arbre désirable à la vue, et bon à manger, et l'arbre de vie au
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