Page 60 - Les jours de Noé et du Déluge
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l'abondance de la grâce de Dieu, il faut que Dieu Lui-même
intervienne pour y faire entrer ses élus, tout comme le Bon Berger
fait entrer ses brebis dans la bergerie (Jean 10:1-16). Cette
interprétation est en accord aussi avec la signification d'un
symbolisme parallèle que nous trouvons dans Ésaïe et dans
Jérémie: «L'Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme
dans les lieux arides. Et il redonnera de la vigueur à tes membres.
Tu seras comme un jardin arrosé, comme une source dont les
eaux ne tarissent pas» (Ésaïe 58:11); «Leur âme sera comme un
jardin arrosé» (Jérémie 31:12).

Nous voyons le même principe avec «le fleuve qui sortait d'Éden
pour arroser le jardin» (Genèse 2:10-14). Le fleuve mentionné ici,
est le fleuve de la Grâce qui découle de la présence de l'Esprit de
Dieu en l'homme. Nous trouvons une explication de ce
symbolisme dans Ésaïe et dans l'Évangile de Jean: «Oh ! si tu
étais attentif à mes commandements! Ton bien-être serait comme
un fleuve» (Ésaïe 48:18); «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau
vive couleront de son sein... Il dit cela de l'Esprit que devaient
recevoir ceux qui croiraient en Lui» (Jean 7:38,39). Il nous est dit
dans la Genèse que le fleuve de la Grâce se divise en quatre têtes
qui, dans le texte Hébreu, sont quatre soutiens. L'étymologie nous
donne le sens des noms qui décrivent ces quatre soutiens. Le nom
du premier est Pison qui signifie «Croissance»; le nom du second
est Guihon qui signifie «Épreuve»; le nom du troisième est
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