Page 63 - Les jours de Noé et du Déluge
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paradis est présent dans presque toutes les religions. Il représente
souvent le lieu final où les hommes seront récompensés de leur
bon comportement. Les chrétiens parlent aussi du «Royaume de
Dieu» qui sera manifesté à la fin du monde, et le livre de
l'Apocalypse établit un rapport étroit entre les deux (Apocalypse
22:2,14). Un concept semblable, le nirvana, existe dans
l'hindouisme, le jaïnisme et le bouddhisme; et aussi chez les grecs
d'où nous trouvons le jardin des Hespérides situé à l’extrême
occident, un jardin d’immortalité réservé aux dieux placé sur les
pentes du mont Atlas, situé anciennement sur le Continent
d'Atlantide où Nemrod régnait comme souverain de la terre au
temps de la tour de Babel.

Le renommé John Milton (1667), qui a fortement influencé John
Bunyan, parle du jardin d'Éden dans ses œuvres hautement
allégoriques «Le paradis perdu» et «Le paradis retrouvé»: «Le jardin
d’Éden était placé au milieu d’une plaine délicieuse, couverte de
verdure, qui s’étendait sur le sommet d’une haute montagne, et
formait, en la couronnant, un rempart inaccessible... Au milieu de ce
charmant paysage, un jardin, encore plus délicieux, avait eu Dieu
lui-même pour ordonnateur. Il avait fait sortir de ce fertile sein tous
les arbres les plus propres à charmer les yeux, à flatter l’odorat et
le goût. Au milieu d’eux s’élevait l’arbre de la vie, d’où découlait
l’ambroisie d’un or liquide. Non loin était l’arbre de la science du
bien et du mal, qui nous coûte si cher; arbre fatal dont le germe a
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