Page 69 - Les jours de Noé et du Déluge
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d'Éden représentent les assurances des promesses de Dieu. Ce
que Dieu dit, il le fait, Dieu n'est pas un homme pour mentir, il
est la pure vérité. Ainsi en Éden l'homme fait face pour la
première fois à un choix qui doit être soumis à la volonté
suprême, mais cette capacité doit attendre le réveil de sa
conscience à la fragilité et l'infériorité de sa nature humaine pour
engendrer la Chute, ce qui ne tarda pas à se produire.

D’un point de vue formel, il peut être dit que le premier péché de
l’être humain consistait en ce qu’il mangea de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal. La théologie traditionnelle
regarde cet arbre comme étant un arbre littéral et n’a aucune
notion du genre d’arbre que ce fut. Plusieurs le voient comme un
dattier ou un figuier, et d’autres comme une vigne qui produisit
des raisins exquis. Mais l’ensemble de toute l’Écriture,
particulièrement en rapport avec le salut par la grâce, nous porte
à regarder cet arbre non d’une manière littérale mais plutôt d’une
manière symbolique ou figurative. En fait, tout le récit du jardin
d’Éden et de la chute doit être regardé d’une manière figurative
dans un contexte historique réel. Une telle interprétation n’enlève
point le contenu historique des évènements qui se déroulèrent,
mais les regarde plutôt comme des représentations d’une réalité
spirituelle qui exprime une vérité fondamentale dans l’étymologie
des termes employés. Il existe une vérité profonde dans
l’expression: «une image vaut mille mots», et cette même vérité
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