Page 58 - Les jours de Noé et du Déluge
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en pleine communion avec l'esprit de l'homme qu'il avait créé.
Plusieurs y voient un genre de parc avec toutes sortes d'arbres
fruitiers, d'autres une plantation de quelque sorte, d'autres un
vignoble, et d'autres y voient même un zoo. Mais l'essence du
mot «Jardin» ou «gan» dans l'Hébreu, signifie proprement «un
enclos», c'est à dire «un environnement fermé» ou plus
précisément «une influence ou impulsion limitée», source
rayonnante des agissements et comportements qui
maintiennent la nouvelle créature dans la présence de Dieu.
Le mot «gan» pour Jardin provient de la racine «ganan» qui signifie
«défendre, protéger, protection» nous indiquant que ceux qui sont
sous l'influence de l'Esprit de Dieu sont protégés de tout ce qui est
à l'extérieur de cette communion gracieuse. La réalisation d'une
telle merveille dépasse les bornes de l'imagination, les mots ne
sont plus suffisants pour la décrire. L'apôtre Paul en avait reçu un
aperçu qu'il décrit en ces mots: «Je connais un homme en Christ,
qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu'au troisième ciel; si
ce fut dans le corps, je ne peux dire; si ce fut hors du corps, je ne
peux dire; Dieu le sait. Et je sais que cet homme, si ce fut dans le
corps, ou si ce fut hors du corps, je ne sais; Dieu le sait, fut ravi
dans le paradis, et y entendit des paroles inexprimables, qu'il n'est
pas permis à l'homme de prononcer. Je puis me glorifier d'être cet
homme-là; mais je ne me glorifierai pas de moi-même, sinon dans
mes infirmités.» (2 Corinthiens 12:2-5). D'après toutes les
définitions que nous venons de voir, une chose devient claire à
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