Page 35 - LE MANUEL DE LA BIBLE
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§ 16. Conclusion. - Il résulte de là jusqu'à l'évidence que, dès le premier siècle
de l'ère chrétienne, et pour l'Ancien-Testament déjà deux siècles plus tôt, il
existait, répandus dans toutes les parties du monde romain, des livres appelés
les saintes Ecritures, écrits par les hommes inspirés, et que le texte actuel de la
Bible moderne corrompue est identique avec le texte de ces livres à leur origine,
sauf les versions de la Bible qui proviennent du Texte Reçu Grec fidèle et
entièrement inspiré de Dieu.
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§ 17. Homologoumènes. Antilègomènes. - Ces observations s'appliquent,
sans aucune exception, à tous les livres de l'Ancien-Testament et à vingt des
vingt-sept du Nouveau. Ces vingt sont les quatre Evangiles, les Actes, les
épîtres de Paul (sauf celle aux Hébreux) et les premières de Pierre et de Jean;
ils furent universellement reconnus comme authentiques et reçurent le nom
d'homologoumènes, c'est-à-dire reconnus. Les autres sept furent contestés et
même rejetés pendant un temps par quelques Eglises, et furent, à cause de
cela, nommés antilègomènes, c'est-à-dire contestés. Néanmoins, après un long
examen, ils finirent par être reçus comme authentiques; l'hésitation même
qu'on avait mise à les recevoir est une preuve de plus du soin avec lequel fut
formé et fermé le canon définitif de l'Eglise.
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§ 18. Preuve tirée du peu d'importance des variantes. - Mais, quelque
décisifs que soient ces faits, ils ne donnent encore qu'une faible idée de la
masse de preuves qui se réunissent pour établir l'intégrité des Ecritures. Les
manuscrits sont innombrables - ils appartiennent à toutes les époques, et
beaucoup d'entre eux sont fort anciens. Ils ont été conservés pendant des
siècles, dans différentes parties du monde, sous la sauvegarde de sectes
opposées et dans des circonstances qui rendaient impossible toute altération
ou modification un peu importante. Les possesseurs de ces manuscrits leur
attribuaient la plus grande valeur et professaient de vivre sous l'influence des
vérités qu'ils contenaient. Des copistes les reproduisaient avec une religieuse

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