Page 413 - LE MANUEL DE LA BIBLE
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le Nouveau-Testament. Le Nouveau renferme la révélation pleine et entière du
plan et de l'oeuvre de Dieu pour le salut de l'humanité. L'Ancien ne contient
probablement pas tout ce que Dieu a révélé aux hommes de notre race dans les
temps qui ont précédé l'ère chrétienne, mais il renferme tout ce qu'il nous était
nécessaire d'en connaître. L'une et l'autre partie sont “divinement inspirées et
utiles pour enseigner, pour convaincre, pour corriger et pour instruire selon la
justice.”

§ 3. L'Ancien-Testament. - La connaissance de l'Ancien-Testament est
extrêmement importante; il suffit d'en indiquer les principaux avantages pour
montrer les rapports des deux économies et l'intime relation des deux
Testaments.
1° Bien qu'il fût adressé à un peuple en particulier fait pour lui et approprié à
ses besoins, il renferme cependant bien des choses pour l'homme considéré
comme humanité, et des principes de morale qui sont universels et éternels.
Les préceptes donnés à Adam, le décalogue et les maximes générales du livre
entier, sont de tous les temps et servent de base à toute vérité morale.
2° La plus grande partie de l'histoire de l'Ancien-Testament est l'histoire du
gouvernement de Dieu. Elle nous fait connaître et son caractère et celui de
l'homme; tout ce que nous pouvons apprendre sur ce sujet, nous le trouvons
dans cette partie du volume sacré.
3° L'impossibilité du salut par les oeuvres ressort de toutes les pages, de toutes
les déclarations de l'Ancien-Testament. La foi patriarcale, avec tout ce qu'elle
tenait de la tradition, avec tout ce qui lui fut immédiatement révélé, disparut
presque dans une corruption contre laquelle les flots même du déluge restèrent
impuissants. Des institutions solennelles, un culte grandiose, une législation
redoutable, des prophètes nombreux, des oracles terribles, l'intervention même
fréquente de Dieu, ne purent empêcher l'invasion de l'idolâtrie; et quand, après
la captivité, l'idolâtrie eut disparu pour ne plus revenir, un vain formalisme, un
rationalisme sec et froid prit sa place, et finit à la longue par prévaloir. Au
même moment, les philosophes païens faisaient un premier essai de la religion

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