Page 161 - LE MANUEL DE LA BIBLE
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Bible, on reconnaît dans ses effets la grâce d'en haut; ces effets sont un
puissant témoignage de son origine divine (1 Thes., 1, 4-10. Gal., V, 22).
L'ouvrage anglais de Lelaud, et, en français, les travaux récents de MM. les
professeurs Schmidt et Chastel, font ressortir avec force et d'une manière
intéressante cette preuve de l'immense supériorité pratique du christianisme
comparé aux religions, aux philosophies et aux systèmes anciens.
.
§ 61. Preuve tirée des harmonies littéraires. - On peut comprendre sous
bien des chefs divers et diviser en plusieurs preuves distinctes la preuve tirée
des harmonies des saints livres. Bien des auteurs l'ont envisagée, tantôt sous
un point de vue, tantôt sous un autre.
Ainsi, les docteurs Kidder et Alexander se sont attachés à faire ressortir les
harmonies merveilleuses qui existent entre les deux économies; - l'évêque
Butler, celles qu'on peut remarquer entre les doctrines de la révélation et les
faits de la nature; - Bryant, Lardner, Gray, Prideaux, Shuckford, Russel, les
rapports entre l'histoire sainte et l'histoire profane; - Harmer, Clarke, Keith, les
coïncidences et la parfaite exactitude des données des livres saints, comparées
à la géographie et à l'histoire naturelle de la Palestine; - Graves, Blunt, Paley,
Birks, et, en français, N. Roussel, les coïncidences inattendues, les harmonies
accidentelles, les rapports impossibles à calculer à l'avance, entre les
différentes parties du recueil sacré.
Ces harmonies sont à la lettre innombrables, et se trouvent mêlées au texte
entier des Ecritures. Quelques-unes sont frappantes et matérielles, comme
lorsqu'il est dit que notre Seigneur descendit de Nazareth à Capernaüm,
expression qui concorde tout-à-fait avec les données géographiques. D'autres
sont saisissantes de vérité naturelle, comme lorsqu'il est dit que du sang et de
l'eau sortirent du côté percé de Jésus; cette circonstance est considérée par
toutes les autorités médicales comme une preuve évidente de la mort, et ne se
présente que lorsque le coeur a été profondément atteint (voyez une citation du
docteur Wisemann, dans Puaux, La raison, etc., p. 108 et suiv.).
D'autres sont critiques; ainsi l'on remarque qu'à aucune époque postérieure à

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