Page 140 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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troublaient l’Église des premiers siècles. Le manque d’un
canon néo-testamentaire dûment confirmé y contribuait et,
hélas, des pseudépigraphes faisaient leur apparition, parfois
avec un arrière-plan de philosophie grecque. Cette
prolifération de discours sur la nature de Christ ne devrait
pas nous surprendre outre mesure. En effet, déjà dans les
Évangiles, nous découvrons que cette connaissance dépend
essentiellement d’une révélation divine, et non de notre
intelligence (Mat 16.17 ; Jean 3.1-3).

B - TENTATIVES DE DESCRIPTION DE LA PERSONNE DE

JÉSUS-CHRIST
La liste de toutes les hérésies qui se rapportent à notre

Seigneur est longue. Il y a d’abord le docétisme et la

croyance ébionite, et ensuite d’autres qui se multiplient; les

historiens mentionnent l’adoptianisme, le modalisme, le

sabellianisme,  l’arianisme,  l’apollinarianisme,  le

nestorianisme, et plus tard, le monophysisme, le

monothélisme, et le plus dangereux de tous, le

trinitairianisme. Les hypothèses élaborées pour définir ce qui

s’est passé lors de l’Incarnation et après se rangent

généralement en deux catégories: celles des docétismes et

celles des ébionites.

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