Page 56 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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voyage qui les faisait monter de leurs pays respectifs jusqu’à
Jérusalem pour la grande fête religieuse. S’ils étaient incrédules,
ce n’était certainement pas dans le sens de l’athéisme, du
scepticisme ou de l’indifférence. Ce n’est pas de ce côté-là qu’il
faut rechercher leur incrédulité.
II. En Actes 8, dans le récit de la conversion des Samaritains,
quoique le parler en langues ne soit pas mentionné, certains
pensent qu’il y est sous-entendu. On chercherait en vain les
athées, ou même les inconvertis, puisqu’ils avaient cru au
Seigneur Jésus. Il y a donc quelque part une incrédulité sous-
jacente qui justifiait l’apparition du signe.
III. En Actes 10, les premiers païens de la maison de Corneille se
convertissent. Là aussi le signe apparaît, mais où sont les
incrédules ? Il y a bien Pierre, l’apôtre, qui est témoin du
phénomène, mais c’est un croyant, lui. A moins qu’il n’ait gardé
dans son cœur un coin pour y loger une non-foi. Laquelle ? Une
incrédulité latente se rencontre souvent, tapie dans la vie des
croyants, sans que pour autant cela les classe parmi les perdus.
C’est au croyant Thomas que le Seigneur a reproché une
incrédulité d’un type particulier (Jn 20.27). N'est-ce pas tout un
peuple de croyants qui n’est pas entré dans la terre promise à
cause d’une certaine forme d’incrédulité ? (Héb. 3.19).
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