Page 61 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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guéri si ce n’est Naaman le Syrien". C’était, à leurs yeux, plus
qu’il n’en fallait pour mériter la mort.
Le Complexe de Supériorité
Même les Samaritains, pourtant leurs proches parents,
n’échappaient pas à leur opposition raciste, à tel point qu’un jour,
parce qu’ils n’avaient pas été reçus dans un de leurs villages, ses
propres disciples lui ont demandé: "Seigneur, veux-tu que nous
commandions que le feu descende du ciel et les consume ?".
Jésus dut leur répondre: "Vous ne savez pas de quel esprit vous
êtes animés". L’une des pires injures que l’on pouvait faire à un
Juif, c’était de le traiter de Samaritain. Quand ils avaient dit cela,
ils avaient tout dit et ils crachaient par terre. Quand plus tard, ils
retourneront vers ces mêmes Samaritains, ils demanderont pour
eux, non plus un baptême de feu, mais le baptême de l’Esprit.
Cette antipathie farouche pour les païens leur venait de loin.
C’était l’accomplissement littéral de la parole prophétisée 1500
ans plus tôt: "J’exciterai votre jalousie par ce qui n’est point une
nation, je provoquerai votre colère par une nation sans
intelligence" (Deut. 32.21). Peuple choisi et élu, certes, ils
l’étaient, mais ils en avaient perverti le sens voulu par Dieu.
Toute leur histoire devait être celle d’un peuple témoin, mis à
part et séparé des autres peuples. Mais cette séparation d’avec le
mal, les abominations et l’idolâtrie de ces peuples, ne voulait pas
dire haine, mépris, orgueil et complexes de supériorité. Ils étaient
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