Page 55 - ORIGINE BIBLIQUE DE L'HOMME
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et pour engendré la chute afin que la créature soit restauré

               par  la  grâce  de  la  Souveraineté  de  son  Créateur.

               Autrement  la  créature  aurait  été  sur  un  même  pied


               d'égalité avec son Créateur. Le mot «manger» porte la notion

               «d'utiliser ou d'expérimenter», l'homme pouvait donc manger de

               tous les fruits de l'Esprit de Dieu, mais non du fruit de l'esprit de

               la chair, ce qui ferait de lui un être indépendant; c'est à dire que

               l'homme  devait  dépendre  de  Dieu  pour  son  existence  et

               non de lui-même pour demeurer dans la grâce. Ceci est la


               limite de la grâce qui fut accordée à l'homme.



               Il est question aussi de nudité dans ce contexte: «Or Adam et sa

               femme  étaient  tous  deux  nus,  et  ils  n'en  avaient  point  honte.»

               (Gen. 2:25). De nombreuses thèses ont été montées sur ce sujet


               qui  sert  d'appui  aux  règles  de  la  moralité  qui  régissent  une

               société. Elles  sont tous dans l'erreur sans exception, car il

               ne s'agit aucunement ici de la nudité dans le sens d'avoir

               son  corps  dévêtu  et  exposé  aux  éléments  de  la  nature,

               mais de dévoiler et d'exposer la nature humaine dans une


               de ses caractéristiques très particulier. Moïse utilise un jeux

               de mot ici entre «arowm» (Gen. 2:25) traduit à tort par nudité, et

               «aruwm»  (Gen.  3:1)  qui  signifie  «être  subtil  ou  rusé».  Or  le

               premier terme ou «arowm» provient du mot «aram» qui signifie

               «subtilité», et de même le deuxième terme ou «aruwm» provient


               de la même source et signifie exactement la même chose. S'il y
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