Page 241 - Les jours de Noé et du Déluge
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ignore le théâtre, et circonscrit dans les lieux qu’il habite
l’expression poétique de phénomènes communs à toute la terre. Il
est vrai que, sauf le passage de Platon sur l’Atlantide, tenu par
quelques érudits pour d’origine égyptienne, on ne trouve pas
en Égypte d’allusion directe à la tradition d’un cataclysme: les
textes hiéroglyphiques sont muets à cet égard; mais si la notion
du déluge était simplement née du souvenir d’inondations
périodiques dues à des débordements de fleuve, quelle contrée
devrait en garder plus le souvenir que le pays où le Nil déborde
annuellement, et règle par la crue de ses eaux le cours de la vie
agricole et civile ?

Le texte biblique de la Genèse présente des absolus
incontournables quant au déluge de Noé. Il affirme que la terre
entière fut affectée par ses eaux, que tous les animaux et tous les
humains subirent les conséquences de ce jugement divin. À la
lumière de ce que révèle le texte principal des Écritures sur la
question, est-il possible d’imaginer un autre scénario que celui-là?
Dieu aurait-il pu décrire les détails d’une manière plus
convaincante pour nous permettre de saisir que ce déluge était
mondial et total? Comment aurait-il pu le dire plus directement et
spécifiquement dans le langage usuel de l’homme, comme le
mentionne cet auteur: Comment des mots auraient-ils pu
expliquer plus clairement la nature mondiale du déluge? La
nature totalement inclusive du déluge est répétée à maintes
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