Page 189 - Les jours de Noé et du Déluge
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(Note de M. Kahir)]. Mais, du fait qu'il avaient perdu leur centre
gravitationnel, leur mouvement sombra dans le désordre, et ils
s'éloignèrent de plus en plus les uns des autres parce que, à la
suite de l'explosion, ils subirent une forte poussée due à la
déflagration. Les débris de la planète centrale se dispersèrent dans
le vaste espace compris entre Mars et Jupiter. Un grand nombre de
plus petits débris s'éloignèrent encore davantage. Quelques uns
tombèrent sur Jupiter, d'autres sur Mars, quelques-uns même sur la
Terre, la Lune, Mercure, Vénus et le Soleil. Sur les débris, il n'y a
plus de vie organique, seulement l'érosion et une lente
désintégration."

Lorsque Lorber écrivit ces lignes, aux environs de 1850, à
l'exception des quatre grands astéroïdes découverts entre 1801 et
1807 et de quelques autres planétoïdes repérés en 1845, il
n'existait pas encore la moindre trace des très nombreux débris
cosmiques qui par la suite étonnèrent tant les astronomes. Le
même cas se présenta pour la planète Neptune, dont la
dimension, la constitution, l'éloignement, le temps de révolution,
etc., sont minutieusement décrits dans l'œuvre de Lorber intitulée
"Le soleil naturel" œuvre dont la parution prouvée date de 1842,
alors que cette même planète fut aperçue pour la première fois à
Berlin en 1846 par l'astronome Galle. Celui-ci la trouva d'ailleurs
presque exactement au point annoncé par les calculs de Leverrier,
et le jour même où Leverrier publiait son ouvrage, c'est-à-dire
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