Page 186 - Les jours de Noé et du Déluge
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Junon et Vesta, dont les diamètres sont évalués entre deux cents
et cinq cents kilomètres. A cause des dimensions trop réduites du
grand nombre des planétoïdes non encore observés à cette
époque, la prochaine planète naine, Astrée, ne fut découverte
qu'en 1845. Et ce n'est que depuis l'utilisation de la photographie
astronomique que surgirent du fond du firmament ces nuées
d'astéroïdes dont le recensement total peut être aujourd'hui
considéré comme à peu près terminé. A l'exception des quatre
relativement gros planétoïdes qui ont été découverts en premier, il
s'agit en général de corps cosmiques de très petites dimensions
dont le diamètre varie, en plus ou en moins, autour de dix
kilomètres. Leur orbite est extrêmement irrégulière. Par exemple,
Eros peut se rapprocher de notre Terre à moins de 600 000 km
(moins du double de la distance qui sépare la Terre de la Lune)
tandis qu'Hidalgo poursuit sa course par moment loin au-delà de
l'orbite de Jupiter. De même, l'angle d'inclinaison des astéroïdes
sur l'écliptique est le plus souvent beaucoup plus important que
celui des autres grandes planètes. On estime que la masse totale
de tous ces mondes en miniature atteint à peine la millième partie
de la masse terrestre.

Bien que l'opinion scientifique contemporaine se soit arrêtée à
cette estimation, due à l'état actuel de l'observation, cela ne
signifie point que, à l'origine, la masse totale de tous ces
astéroïdes n'ait pas été beaucoup plus élevée. Car le plus grand
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