Page 14 - LE CHRISTIANISME CELTIQUE
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péennes dissous dans les brouillards de l’Atlantique Nord
où l’horizon se confond avec l’Au-delà de leurs légendes et
de leur mystique ? Si aucune civilisation n’est immortelle,
aucune culture non plus n’a jamais été et ne sera une
culture pure propre à une population et identique à son
génie. La «Celtitude» aujourd’hui, est revendiquée beau-
coup plus par des Irlandais qui parlent Anglais que par
ceux qui encore parlent le Gaélique, des Américains qui
n’ont jamais mis le pied dans l’extrême ouest européen,
des Bretons qui écrivent en français. Car il demeure pour-
tant une source permanente héroïque et mystique, aventu-
reuse et imaginative d’inspiration celtique. On peut consi-
dérer que cette source s’est mêlée de façon créative d’abord
à l’ancien monde; puis après la disparition de la civilisa-
tion romaine à l’essor de la nouvelle civilisation européen-
ne au Moyen Age.
Nous arrivons ainsi à la classe mystique des Celtes, à sa-
voir le Druide, gardien de la connaissance des dieux et ins-
tructeur du peuple.
Le druide était un personnage omnipotent et omniscient de
la société, chez les Celtes de l’Antiquité, au point qu’il était
à la fois ministre du culte, philosophe, gardien du Savoir et
de la Sagesse, historien, juriste et aussi conseiller militaire
du roi et de la classe guerrière. Il est en premier lieu
l’intermédiaire entre les dieux et les hommes.
Selon le récit de L’Ivresse des Ulates «Nul ne parle avant le
roi, mais le roi ne parle pas avant son druide». Il était
chargé de la célébration des cérémonies sacrées et lui seul
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