Esdras
La chute du royaume israélite du nord (les dix tribus) en 722 av. J.-C. et la transportation des fils d'Israël en Assyrie, ainsi que la fin du royaume du sud (Juda) avec la captivité à Babylone en 605-586 av. J.-C. marquèrent le terme de la théocratie au sein du peuple de Dieu. Le trône de l'Éternel n'était plus à Jérusalem (1 Chron. 29:23). La gloire de l'Éternel avait quitté le temple avant qu'il soit détruit (comp. 2 Chron. 7:2 avec Ezéch. 9:3; 10:18; 11:23). Dieu avait remis le gouvernement entre les mains de monarques païens (Jér. 27:6; Dan. 2:37, 38; Esdras 1:2). Les «temps des nations» (Luc 21:24) commençaient. Dès lors, Dieu ne demeure ni ne règne plus à Jérusalem, mais, dans sa providence, il confie le pouvoir aux quatre grands empires: babylonien, perse, grec et romain, qui font plus particulièrement l'objet dé la prophétie de Daniel.
Après soixante-dix ans d'exil, l'Éternel produit dans sa grâce un réveil au milieu d'une petite partie de son peuple, le résidu. Cyrus, le monarque de l'empire perse, est utilisé dans ce but. Le roi autorise la reconstruction du temple à Jérusalem et la reprise du culte.
Les livres d'Esdras et de Néhémie décrivent le réveil produit par Dieu au milieu de quelques juifs, qui remontèrent alors dans le pays de la promesse et se rassemblèrent de nouveau à Jérusalem, dans le lieu que l'Éternel avait choisi pour y faire habiter son nom (Deut. 12:5; 1 Rois 11:36). Pour cela, ils durent se détacher de Babylone, la sphère de la puissance et de la domination mondaine et religieuse. Toutefois, pour ces Israélites, il ne suffisait pas de se trouver au bon endroit; ils devaient être animés de l'état d'esprit qui convenait, de la crainte de Dieu. Or celle-ci faisait défaut à plusieurs d'entre eux. En outre, il fallait vaincre l'opposition venant de l'extérieur.
(Extrait de «Vue d'ensemble de la Bible» de A. Remmers)