Chapitre 3
Ch. 3 v. 1-6 — Refuge du peuple en Dieu et foi obéissant à la Parole
[3:1] Au septième mois1, les enfants d’Israël se réunissent à Jérusalem, chacun
y montant du lieu qu’il habitait. [3:2] La première chose qu’ils y font, sous la
direction de Jéshua et de Zorobabel, c’est de bâtir l’autel, de se placer sous
l’aile du Dieu d’Israël, seul Secours et seul Protecteur de son peuple, [3:3]
car ils avaient peur du peuple du pays. Leur refuge est en Dieu : beau
témoignage de la foi ! précieux effet de l’épreuve et de l’abaissement dans
lesquels ils se trouvaient ! Environnée d’ennemis, Jérusalem sans murailles est
protégée par l’autel de son Dieu érigé par la foi du peuple de Dieu ; et la
ville est dans une sûreté plus grande que lorsque ses rois et ses murailles
étaient encore debout. La foi, exacte à suivre la Parole, se confie en la bonté
de son Dieu. Cette exactitude à suivre la Parole caractérisait alors les Juifs
de ce temps-là sous plusieurs rapports. Nous l’avons vue au chapitre 2:59-63, où
quelques-uns ne pouvaient pas faire preuve de leur généalogie ; nous la
retrouvons ici, au chap. 3:2, et encore au verset 4, à l’occasion de la fête des
tabernacles. Habitudes, traditions, tout cela était perdu. Ils se gardaient bien
de suivre les coutumes de Babylone. Que leur restait-il, sinon la Parole ? Un
tel état lui donnait toute sa force. [3:6] Tout ceci a lieu avant que la maison
soit bâtie. C’était la foi cherchant la volonté de Dieu, quoiqu’elle fût loin
d’avoir mis les choses en ordre. Nous trouvons donc l’absence de la prétention
de faire, sans Dieu, les choses qui exigeaient un discernement dont on manquait.
Mais avec une foi touchante, ces Juifs exercent la piété envers Dieu, adorent
Dieu, et le placent, pour ainsi dire, au milieu d’eux, en lui rendant ce que le
devoir exigeait. Ils reconnaissaient Dieu par la foi ; mais, jusqu’à ce que
l’Urim et le Thummim fussent là, ils ne placent personne, de la part de Dieu,
dans le but de lui donner quelque compétence pour agir de Sa part, dans une
position qui exigeait l’exercice de l’autorité divine [(2:63)].
1 C’était le mois de la fête des trompettes : figure de la restauration d’Israël dans les derniers jours.
Ch. 3 v. 7-13 —
Sentiments du peuple quand les fondements sont posés
Joie et louange envers Dieu aidant Son peuple, et pleurs en pensant à l’ancienne
maison
[3:7] Ayant enfin réuni les matériaux que le roi de Perse leur avait accordés,
[3:10] les Juifs commencent à bâtir le temple et en posent les fondements.
[3:11] La joie du peuple, en général, était grande. Cela était naturel et juste.
[3:10] Ils louent l’Éternel selon l’ordonnance de David, [3:11] et chantent (combien
il était à propos de le faire en ce moment-là !) : « Sa bonté demeure à toujours
». [3:12] Toutefois, les vieillards pleuraient, eux qui avaient vu la première
maison, cette maison bâtie sous la direction inspirée de Dieu. Hélas ! cela se
comprend. Celui qui pense aujourd’hui à ce que l’Assemblée de Dieu était au
commencement, comprendra les pleurs de ces anciens (voyez Actes 2:4). Cela
convenait à la proximité de Dieu. [3:13] Dans une position plus éloignée, il
était juste que la joie, ou du moins les cris confus qui proclamaient seulement
l’événement public, fussent entendus ; car, en effet, Dieu était intervenu en
faveur de son peuple.
Joie agréable à Dieu et
pleurs qu’Il comprend, selon l’état des choses
[3:11] La joie était en sa présence et lui était agréable. [3:12] Les pleurs
confessaient la vérité et exprimaient un juste sentiment de ce que Dieu avait
été pour son peuple, et des bénédictions dont il avait joui sous Sa main. Les
pleurs reconnaissaient, hélas ! ce que le peuple de Dieu avait été pour Dieu, et
ces pleurs lui étaient agréables. [3:13] On ne pouvait distinguer les pleurs des
cris de joie ; résultat vrai, naturel et triste, mais convenable devant Dieu.
Car il se réjouit de la joie de son peuple et il comprend ses pleurs. C’était,
en effet, l’expression vraie de l’état des choses.