Page 400 - LE MANUEL DE LA BIBLE
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que, folie pour les hommes, l'enseignement de Christ n'en doit pas moins être
reçu et obéi.
e. On peut tirer enfin des leçons de la comparaison des passages parallèles.
Au lieu de multiplier les exemples, nous allons résumer sur un seul passage
l'application des différentes règles qui précèdent.
.
§ 156. Exemple. - Nous lisons 2 Tim., I, 8: “Ne prends donc point à honte le
témoignage de notre Seigneur, ni moi, qui suis son prisonnier: mais prends
part aux afflictions de l'Evangile.” - Le sens de la phrase étant bien clair, si
maintenant nous voulons l'étudier au point de vue pratique, nous l'analyserons
ainsi qu'il a été dit ci-dessus:

    a. Des mots, il résulte que
    1° l'Evangile est appelé un témoignage: il n'est donc pas une assertion sans
    preuves;
    2° Le, chrétien ne doit pas en avoir honte. Le courage est souvent nécessaire
    à la profession de l'Evangile, surtout dans des temps de persécution;
    3° Ce courage n'est pas une vaine présomption sans preuves ni raisons,
    mais une assurance fondée sur des motifs - “Ne prends donc point à honte,
    etc.”
    4° L'Evangile est le témoignage de notre Seigneur - il rend témoignage de
    Christ qui est notre Seigneur. Paul et Timothée étaient serviteurs de Dieu
    au même titre (Philip., I, 4); ils étaient placés dans la même position vis-à-
    vis de Jésus-Christ, et, par conséquent, tenus de lui obéir;
    5° Paul était son prisonnier; les hommes l'avaient mis en prison, mais il
    n'était pas en leur pouvoir, et il ne souffrait pas non plus comme un
    malfaiteur.
    b. De la place de chaque mot dans la phrase, il résulte que
    1° Ne pas prendre part aux afflictions de l'Evangile quand on y est appelé,
    c'est avoir honte du témoignage de notre Seigneur;
    2° Celui qui a honte des chrétiens quand ils souffrent comme chrétiens, a
    honte de Christ lui-même;

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