Page 113 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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n'est pas Calvin ni la théologie Réformée, mais les Saintes-
Écritures. Mais nous rejetons le reste de la théologie
Réformée comme des ordures, desquelles se dégagent l'odeur
répugnante d'une idolâtrie intellectuelle qui déforme la
révélation scripturaire avec des raisonnements charnels.

Sébastien Castellion, humaniste français connu, interpella
directement Calvin sur ces fâcheux évènements: "Nous diras-
tu, à la fin, si c'est le Christ qui t'a appris à brûler les
hommes ? (...) Tuer un homme ce n'est pas défendre une
doctrine, c'est tuer un homme. (...) On ne prouve pas sa foi
en brûlant un homme mais en se faisant brûler pour elle..."
Deux ans après ce drame, Castellion publiait, à Bâle, une
nouvelle traduction en français de la Bible. « Une météorite
dans l'histoire du XVIe siècle. Et, cependant, il est le premier
à se confronter aux difficultés de sens posées par la Bible. Il
touche également au Canon et provoque un scandale »
Castellion voulait traduire la Bible pour les « idiots », ceux
qui ne connaissaient pas les langues anciennes. Converti à
la Réforme, il suivit pourtant l’ordre du canon catholique de
la Bible. Mais il se permet de traduire à la fin de l’Ancien
Testament quelques chapitres des Antiquités Juives, de
Flavius Josèphe, pour « combler » la chronologie entre les

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