Page 118 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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Tout ce qui varie, tout ce qui se charge de termes

douteux et enveloppés, a toujours paru suspect et non
seulement frauduleux mais encore absolument faux,
parce qu’il marque un embarras que la vérité ne connaît
point ». Car « la vérité catholique, venue de Dieu, a d’abord
sa perfection ». Et « l’Église, qui fait profession de n’enseigner
que ce qu’elle a reçu, ne varie jamais ». C’est pourquoi, dans
le Symbole dit des Apôtres, le Père est le seul créateur; mais,
au symbole de Nicée, c’est par le Fils que « toutes choses
eurent l’existence », si je traduis littéralement le texte grec;
et, si je m’en tiens au latin, « par lui toutes choses ont été
faites ». Acceptons ce changement d’une Église « qui ne varie
jamais » et ne lui rappelons pas que « tout ce qui varie a
toujours paru... absolument faux ». Après avoir étudié
l’article du Symbole des Apôtres qui présente le Père comme
le « créateur du ciel et de la terre », il ajoute: « En voilà assez
pour l’explication de ce premier article, pourvu toutefois que
nous donnions encore cet avertissement que l’œuvre de la
Création est commune à toutes les personnes de la Trinité
sainte et indivisée. Car nous confessons ici, d’après la
doctrine des Apôtres, que le Père est créateur du ciel et de la
terre ». Après ce précieux aveu, on ajoute le Fils et le Saint-
Esprit, en se référant - mais terriblement on « se charge de

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