Page 111 - Aberrations trinitaires du dieu à trois faces
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homme va mourir courageusement au milieu des flammes.
Guillaume Farel, l'un des grands Réformateurs - qui a une
place de choix sur le Mur de la Réformation -, est là. Il
cherche jusqu'au bout à obtenir de lui une adhésion à une
pensée orthodoxe. Quand il lui demande de reconnaître ses
péchés, Servet le fait en disant qu'il est un homme imparfait,
qu'il est pécheur, et qu'il demande pardon à "Jésus-Christ,
Fils du Dieu éternel". S'il avait dit "Jésus-Christ, Fils
éternel de Dieu", il n'y aurait pas eu de procès, et il n'aurait
pas été accusé d'être hérétique. Il aurait eu la vie sauve. La
déclaration de Servet, à savoir que le Seigneur Jésus est «Fils
du Dieu éternel» est en plein accord avec les Saintes-
Écritures, tandis que celle de «Fils éternel de Dieu» ne l'est
pas. En raison de ses autres convictions, il aurait peut-être
été banni, mais il aurait pu survivre. Le même Calvin
sollicita dans Genève la mort de Gentilis. Il trouva cinq
avocats qui signèrent que Gentilis méritait de mourir dans
les flammes. De telles horreurs sont dignes de cet
abominable siècle et de la doctrine diabolique de trois
personnes en Dieu. Gentilis fut mis en prison et allait être
brûlé comme Servet: mais il fut plus avisé que cet Espagnol;
il se rétracta, donna les louanges les plus ridicules à Calvin,
et fut sauvé. Mais son malheur voulut ensuite que n’ayant

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