Page 65 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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annonce l’étendue de son amour et de son salut: le monde entier
composé de nations, de peuples, de tribus et de langues. Sur la
Croix, le motif de sa condamnation était écrit en trois langues: en
latin, la langue judiciaire; en grec, la langue commerciale, en
hébreu, la langue religieuse. A leur insu, les auteurs de cet
écriteau proclamaient le côté universel de l’Évangile. Ce panneau
portait en embryon le grand commandement qui allait retentir
quelques jours plus tard: "Allez, faites des disciples de toutes les
nations...". Mais cette vérité qui leur était entrée dans une oreille,
était immédiatement ressortie par l’autre.
L'Enseignement des Épîtres
Voyons maintenant l’enseignement des épîtres. Quand Jean
écrivit sa première, il inséra cette phrase qui va si naturellement
de soi qu’elle en apparaît superflue: "... il est mort non pour nos
péchés seulement mais pour ceux du monde entier" (1 Jn 2.2)*.
Bien sûr ! Mais cela n’était pas aussi évident pour les Juifs. Jean,
apôtre de la circoncision, c’est-à-dire des Juifs, exerçait son
apostolat en priorité parmi eux. Il devait sans cesse leur rappeler
que le pardon de Dieu, acquis par la mort de Christ sur la croix,
n’était pas pour eux seuls mais pour tous les gens de toutes les
langues dans le monde entier. Jusque dans l’Apocalypse, soixante
ans après la Pentecôte, Jean reviendra à la charge plusieurs fois.
A maintes reprises il parlera d’un "cantique nouveau" qui
contraste avec le cantique de Moïse. Quel était le thème du
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