Page 37 - TOUT SAVOIR SUR LE PARLER EN LANGUES
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vérité qui enfonçait sa position comme l’iceberg dans le flanc du
Titanic avant de l’envoyer par le fond. Pauvre ami, qui heurtait de
front une Bible qui disait le contraire de ce qu’il croyait tellement
bien connaître. Pour se sortir de ce mauvais pas, il ne lui restait
d’autre issue que de m’opposer le sable mouvant de ses
expériences. Dans mon premier ouvrage sur les langues, j’ai
rapporté la confrontation qui eut lieu entre un frère à l’œuvre des
Assemblées dites darbystes et mon voisin, pasteur de la
Pentecôte. Ce dernier ne fit vraiment pas le poids. Acculé à
reconnaître que son opposant avait raison, il ferma sa
Bible, la poussa de côté et dit: "Bibliquement vous avez
raison, mais je ne peux pas renier une expérience !". Tout
était là, dans le geste et dans la parole. La Bible mise de côté et
l’expérience mise en avant. Trente ans plus tard, rien n’a changé.
Comme le dit D. Cormier déjà cité plus haut:
"Nous vivons dans un monde où l’on ne croit plus à la vérité
absolue, mais à des vérités relatives subordonnées à l’expérience
humaine où l’accent est davantage mis sur l’expérience que sur la
doctrine. Parler en langues, ressentir une paix intérieure est plus
important que de connaître la saine doctrine".
Le dernier entretien auquel je fais allusion s’est terminé de la
même façon que le premier. Après avoir, une fois de plus, fait
remarquer à mon interlocuteur que son expérience personnelle et
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