Page 32 - Saisissante realite du peche
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regarde cet arbre comme étant un arbre littéral et n’a aucune
notion du genre d’arbre que ce fut. Plusieurs le voient comme un
dattier ou un figuier, et d’autres comme une vigne qui produisit
des raisins exquis. Mais l’ensemble de toute l’Écriture,
particulièrement en rapport avec le salut par la grâce, nous porte
à regarder cet arbre non d’une manière littérale mais plutôt d’une
manière symbolique ou figurative. En fait, tout le récit du
jardin d’Éden et de la chute doit être regardé d’une
manière figurative dans un contexte historique réel. Une
telle interprétation n’enlève point le contenu historique
des évènements qui se déroulèrent, mais les regarde
plutôt comme des représentations d’une réalité spirituelle
qui exprime une vérité fondamentale dans l’étymologie des
termes employés.
Il existe une vérité profonde dans l’expression: «une image vaut
mille mots», et cette même vérité s’applique à des termes
imagés. Si l’arbre de la vie et son fruit sont interprété
littéralement (d’une manière physique ou matérielle), il existait
ou existerait encore un fruit que nous pourrions manger et par
lequel nous pourrions obtenir la vie éternelle. Ainsi par un
littéralisme exagéré nous tomberions dans l’hérésie du salut par
les œuvres. Le fait que l’arbre de la vie et l’arbre de la science du
bien et du mal sont au milieu du jardin, nous indique qu’ils sont
placés dans le centre de l’existence de l’homme, c’est à dire qu’ils
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