Page 230 - Les jours de Noé et du Déluge
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(même localement). Plus important, aucune théorie locale du
déluge n’est en accord avec le récit biblique sur des points
critiques: l’échouage de l’arche sur les montagnes de l’Ararat, un
déluge qui couvre tout le Proche Orient (Genèse 9:19, « toute la terre
»=Genèse 10), l’établissement de Noé en tant que nouvel Adam,
c’est-à-dire, un nouveau commencement de la race humaine, et le
démantèlement de l’univers par une dé-création des jours deux et
trois de Genèse 1.7 .

Nous pouvons dire que le récit biblique pourrait très bien être basé
sur un déluge mésopotamien bien réel et donc ne peut être qualifié
de mythe. En même temps, il est évident à partir de
l’archéologie, de l’anthropologie et de l’archéologie que les
quatre points importants de la description biblique, qui
dépasse bel et bien le cadre d’un déluge local, ne peuvent
pas être considérés comme étant de l’histoire réelle et
factuelle. Ainsi, le récit biblique pourrait être qualifié de
légende (ou mieux, de légende parabolique, comme je le décrirai
dans mon troisième article).

L’un des aspects qui manque bien souvent dans la discussion à
propos du caractère local ou global du déluge est le fait que dans le
processus d’inspiration de Genèse 1-11, le Saint Esprit s’est «
accommodé » ou adapté aux connaissances limitées des
Israélites. Nous voyons ceci dans la définition de « la terre entière
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